Le projet de LGV entre Toulouse et Bordeaux attise les tensions. Les maires des deux villes se sont récemment opposés sur le sujet.
Le projet de Ligne à grande vitesse (LGV) entre Toulouse et Bordeaux continue de provoquer des tensions. Le week-end dernier, Pierre Hurmic, maire écologiste de Bordeaux, s’est montré virulent à son égard. Dans une intervention sur BFMTV, il a dénoncé un « projet néfaste et dangereux pour notre région et pour notre pays », pointant du doigt un rejet de la population lors de l’enquête publique de 2015 : « Il y a eu 14 000 avis exprimés, ce qui est énorme, dont 93% étaient défavorables ». L’élu accuse le gouvernement de vouloir imposer cette infrastructure « contre l’avis des habitants et des élus ».
En réponse, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, a réagi sur X (anciennement Twitter) mardi 15 octobre : « Sans surprise, le maire écologiste de Bordeaux s’obstine dans son opposition ». « Il revient sur l’engagement pris vis-à-vis des Toulousains, il y a plus de 25 ans, lorsque la LGV Paris-Bordeaux était en projet », écrit l’édile, rappelant que les habitants de la métropole toulousaine ont pays pour la ligne bordelaise.
Si Pierre Hurmic demeure farouchement opposé à la LGV entre Toulouse et Bordeaux, le maire de la Ville rose peut compter sur le soutien de Christine Bost (PS), présidente de Bordeaux Métropole. Il a évoqué l’appuie de cette dernière lors du conseil métropolitain de jeudi 17 octobre : « C’est une bonne nouvelle. Cela isole le combat d’arrière-garde du maire de Bordeaux. »
Le projet de LGV Toulouse-Bordeaux fait partie du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO). Il ambitionne de réduire à 3h10 le temps de trajet entre Paris et Toulouse d’ici à 2032, contre 4h10 actuellement. Il permettra également de relier la Ville rose et le chef-lieu de la Gironde en une heure au lieu de deux.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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