Ce mercredi 29 septembre, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, a apporté de nouvelles précisions sur le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse ainsi que sur la future structure juridique du projet.
À l’occasion de l’ouverture à Toulouse des Rencontres nationales du transport public, Carole Delga, présidente de la région Occitanie et Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, étaient réunis ce mercredi 29 septembre pour faire le point sur les différents projets ferroviaires en Occitanie. Et notamment, sur le plus emblématique d’entre eux, la ligne LGV Bordeaux-Toulouse. À propos de ce dossier qui semblait dans l’impasse il y a seulement quelques mois de cela, Carole Delga s’est une nouvelle fois félicitée de l’avancée majeure récente représentée par la validation du financement définitif du projet, acté ce dimanche 26 septembre.
Pour rappel, le montant total d’un peu plus de 10 milliards d’euros sera pris en charge à 40% par l’Etat, 20% par l’Union Européenne et 40% par les collectivités locales des territoires concernés. Reste à savoir comment seront répartis ces derniers 40%. En effet dans l’état actuel des choses, la Région s’est déjà engagée à financer 41% de la part des collectivités locales, soit 1,2 milliards d’euros. Le Département de Haute-Garonne contribuerait, lui, à hauteur de 25% et Toulouse Métropole à 20%. Les 14% restant seraient assurés par les autres territoires. Une répartition, pas encore officiellement entérinée, qui a fait en outre l’objet de déclarations discordantes ces derniers jours, notamment de la part de Georges Méric, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne. Ce dernier regrettant que sa collectivité se retrouve deuxième financeur local, devant Toulouse Métropole, malgré des bénéfices moindres. Interrogée sur le sujet, Carole Delga assure que les montants exacts sont en train d’être finalisés et que le “tour de table financier est en bonne voie”.
Si le début de chantier de la LGV Toulouse-Bordeaux, dont l’enquête publique a déjà été réalisée, est d’ores et déjà prévu en 2024, une autre question est toujours en suspens : quelle sera le statut juridique de la future ligne ? Sur ce sujet, Carole Delga évoque une question de souveraineté nécessitant une maîtrise publique, tout en n’excluant pas l’hypothèse d’un partenariat public privé qui “peut être une bonne chose” selon l’élue. “Nous allons travailler sur la structure dans les prochaines semaines. Cela pourra être soit une maîtrise d’ouvrage directe avec la SNCF, soit une société de projet. Quoi qu’il en soit, la gouvernance devra être exigeante et associer les collectivités locales”, précise Carole Delga.
Fervente partisane de la grande vitesse comme facteur de compétitivité, la présidente de Région assure que les avancées sur les LGV Bordeaux-Toulouse mais aussi Montpellier-Perpignan favoriseront les trains du quotidien. Notamment grâce au doublement des voies qui permettront à la fois d’augmenter les dessertes des trains régionaux liO et la création d’un « RER » Toulousain. Evoquant les différents projets en la matière comme la future réouverture de la ligne Montréjeau-Luchon ou le retour des trains de nuit en Occitanie, Carole Delga vante son volontarisme en la matière. “Nous sommes la région de France qui connaît la plus grande hausse de fréquentation avec une progression de 7% par rapport à 2021”, assure-telle. La Région enregistre ainsi plus de 66 000 usagers du train en moyenne par jour et compte atteindre les 100 000 d’ici 2030.
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