[La question existentielle] Qui choisit la musique dans le métro ?
Avoir la tête dans le brouillard, prendre un ticket, passer le tourniquet et se réjouir, ou non, d’entendre pour la quinzième fois de la semaine “Turn me on” de David Guetta. Cette semaine, le JT rencontre ceux qui choisissent la musique dans le métro toulousain.
©tisseoschneidersaada«On a l’impression qu’il y a un mec qui s’amuse tout seul à passer ce qu’il veut, parfois du Maître Gims, parfois de la musique d’ascenseur», s’amuse Ilyas sur le quai de la ligne A du métro, station Marengo SNCF. Mais pas de “DJ Tisséo” ni de salle de studio dans les locaux du service de transport toulousain. La programmation musicale, tout comme les annonces en Occitan, est gérée par une société externe appelée Midiscom. Cette entreprise de la région est spécialiste en marketing sonore. Ses employés gèrent les playlists de lieux comme les grandes surfaces, les centres commerciaux, ou même les coiffeurs, afin que les clients soient dans de bonnes dispositions pour acheter.
«Tisséo est un cas particulier : il ne s’agit pas de marketing pour vendre plus mais pour accueillir mieux», précise Richard Seff, président de Midiscom.
Plus loin, à l’arrêt Jean-Jaurès, deux filles discutent en attendant de monter dans une rame. «La musique ? C’est beaucoup mieux qu’avant, j’ai halluciné : c’est nettement plus moderne!» s’exclame Myriam. «Sans doute parce que de plus en plus de jeunes prennent le métro», lui répond sa copine Shaina. «Notre challenge tient surtout au fait que le type de population visée est très large, il faut plaire à tout le monde sans choquer personne», explique Richard Seff. Geoffroy, lui aussi voyageur de la ligne A, acquiesce: «D’habitude, j’écoute du Hard Rock, je ne pense pas qu’il faille pour autant en programmer dans le métro ! ».
Les professionnels tentent donc d’accorder playlist et lieu de diffusion.
«Il faut éviter les morceaux clivants ou agressifs, la programmation est donc éclectique : nous passons aussi bien des nouveautés pop que de la musique latino, brésilienne, lounge ou encore jazzy. » L’enchainement des sons doit également tenir compte des horaires de diffusion. «Aux heures de pointe, les gens sont plus stressés, il faut donc passer des titres au tempo plutôt lent, des chansons plus gaies. À l’inverse, nous passons des morceaux plus dynamiques aux heures creuses», décrit le président de Midiscom.
De son côté, Tisséo assure «ajuster le niveau sonore en fonction de l’architecture des stations pour être sûr qu’il soit homogène dans l’ensemble du métro. » Mais la régie des transports ne maîtrise pas tout. Une femme, le caddie bardé d’un haut-parleur, entre dans une rame et entonne en roucoulant “Je t’aime” de Lara Fabian, sous le regard amusé des voyageurs. La playlist du métro a de la concurrence.
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