Gilbert Salinas est le président de l’Agence pour le Développement Économique et Culturel Nord-Sud (ADEC NS). Cette ONG fondée à Toulouse en 2004 s’adresse aux entreprises, institutions et particuliers souhaitant initier ou approfondir des coopérations à l’international.
01/ La sécurité autour de l’organisation de l’Euro à Toulouse en question
Désormais l’organisation de tout événement comporte un risque, il y a beaucoup d’anxiété dans l’air. Cela nécessite bien évidemment la mise en place de dispositifs particuliers, mais je ne pense pas qu’il faille en faire trop non plus. Il faut surtout une prise de conscience de la population, c’est à chacun d’être attentif et d’adopter un rapport citoyen au risque. Un événement comme l’Euro est une fête dont nous devons nous réjouir, mais on peut s’amuser sans délirer, il ne faut pas que cela nous pénalise. Je garde un souvenir fantastique de la Coupe du Monde 1998, il y avait de l’enthousiasme et de la grandeur qui témoignait d’un peuple adulte. Aujourd’hui quand on fait la fête, il y a toujours dans notre tête la peur d’un incident d’autant que la violence est aveugle et qu’elle frappe l’imagination, mais il ne faut pas tomber dans la psychose, personne ne peut garantir la sécurité absolue.
02/ La magistrature vent debout contre l’état d’urgence
La frontière entre liberté et sécurité est toujours un dilemme. Il y aura toujours des partisans de l’un ou de l’autre et il faut savoir savoir ce que l’on veut. D’un point de vue très personnel, je pense que la vie est la chose la plus précieuse au monde et je suis prêt à sacrifier un peu de liberté pour le bonheur de tous. Bien sûr quand il y a des abus, il faut remettre de l’ordre. Nous sommes un peuple qui a fait la Révolution, qui sait raisonner et peut faire la différence entre des libertés fondamentales et d’autres que l’on peut sacrifier temporairement. Les magistrats ont peur que leur prérogative leur échappe et c’est normal, mais on reprocherait à l’État de négliger la sécurité, il est dans son rôle. Dans la mesure où l’on sait que l’état d’urgence est temporaire, je peux l’accepter.
03/La chasse aux voitures ventouses
Je suis assez concerné par le problème, car dans ma rue, il y a beaucoup de logements étudiants et donc de colocations. Ces jeunes n’ont pas forcément les moyens d’avoir une place de parking et la rue est souvent encombrée. Où mettre sa voiture ? C’est vrai que c’est devenu un gros problème, mais il faut à mon avis réfléchir plus largement à la place de la voiture dans la ville. Les gens cherchent le confort et la commodité. On pourrait par exemple imaginer de rendre les transports en commun beaucoup plus conviviaux avec des opérations sourire ou des choses dans le genre. Il y aurait aussi une réflexion à mener sur les places de livraison. Il faudrait qu’elles soient réservées à la livraison pendant un laps de temps et ouvertes à tout le monde le reste de la journée. En tout cas quand je me déplace, j’ai solutionné le problème du stationnement en allant systématiquement dans les parkings.
04/La place de la femme dans l’entreprise
Je suis pour l’égalité, c’est une évidence. Je n’ai jamais connu de différence sur ce point-là entre mon père et ma mère. Il faut que chacun soit qualifié en fonction de sa compétence et non pas selon sa nature. Dans certaines régions du monde, la notion de femme est mal admise et même en France, il y a encore parfois des petites nostalgies, sur le rôle de la femme, qui s’expriment. Les clichés ont la vie dure, mais ça évolue dans le bon sens. Je ne suis pas sûr qu’il y ait plus de barrières pour les femmes désirant accéder à certains postes. De par mes activités, je côtoie beaucoup de femmes chefs d’entreprise et elles n’ont rien à envier aux hommes. En revanche, je ne vois pas très bien l’utilité de la journée de la femme, il faudrait que ce soit inné. Pour moi, nous avons le même avenir, le but est que chacun puisse accéder à un épanouissement personnel.
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