Séparer l’essentiel de l’accessoire. Georges Méric, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne, fixe ses priorités pour 2019 : les négociations sur la fusion éventuelle de sa collectivité avec la Métropole ainsi que la lutte contre la fracture sociale et contre le changement climatique.
Dans un contexte social tendu qui ne lui a pas échappé, le président du Conseil départemental Georges Méric a réaffirmé, lors de ses vœux à la presse, sa volonté de placer l’humain au centre de son projet politique. « Nous vivons dans un monde où les travailleurs ne parviennent plus à boucler leur mois pendant que les rémunérations des actionnaires du CAC40 s’envolent. Face à l’économie néolibérale, nous souhaitons opposer l’humain », lance-t-il.
Et c’est par le dossier épineux de la fusion évoquée du Département et de Toulouse Métropole que Georges Méric illustre la tradition de solidarité et de cohésion sociale de la collectivité. « Un tel projet mènerait à la paupérisation des territoires, au divorce entre l’urbain et le rural », précise-t-il. D’ailleurs, l’élu rappelle que Nantes, Lille et Bordeaux, trois des cinq métropoles concernées, viennent de refuser le fameux modèle lyonnais, soutenu par le gouvernement, qui fusionne les compétences dans le périmètre de l’aire métropolitaine.
« Face à l’économie néolibérale, nous souhaitons opposer l’humain »
Ce qui conforte le président du Conseil départemental de Haute-Garonne dans sa volonté de trouver un équilibre plus adapté entre les deux entités. « L’accord de coopération que j’ai signé avec Jean-Luc Moudenc le 29 juin dernier entérine les compétences et subventions, dans le respect de l’intégrité de chaque institution », explique l’élu, qui attend sa mise en application d’ici quelques jours.
Par son projet politique, le Département souhaite lutter contre la fracture sociale. « Même si nous enregistrons une croissance de 3 %, nous ne sommes pas un isolat de richesse », constate Sébastien Vincini, rapporteur général du budget, qui relève parallèlement que « 13 % des Haut-Garonnais vivent en dessous du seuil de pauvreté ».
Pour cela, la collectivité a augmenté de 3 % le budget alloué à l’action sociale. « Cela permettra le redéploiement de 350 agents territoriaux afin d’améliorer la protection maternelle et infantile, de développer la téléassistance pour les seniors ou encore garantir la prise en charge de la restauration scolaire aux familles les plus modestes et d’ouvrir sept Maisons de la solidarité supplémentaires, engendrant la création de 54 postes », détaille le grand argentier du Département.
La lutte contre la fracture sociale trouve écho également sur le plan environnemental, « notamment par une démarche d’économie d’énergie, par un travail majeur sur la gestion des ressources en eau, et par la protection de la biodiversité », énumère Jean-Michel Fabre, conseiller départemental en charge du développement durable. Son Plan climat, doté de 150 millions d’euros, devra permettre, entre autres, d’organiser la grande concertation citoyenne sur l’équilibre quantitatif de la ressource en eau sur le bassin de la Garonne.
Mais aussi de garantir l’exemplarité de la collectivité elle-même : « Nous avons collecté 450 tonnes de biodéchets issus de la restauration scolaire, ce qui équivaut à la production d’électricité de 45 000 foyers. Nous avons également développé le télétravail chez nos agents pour réduire les déplacements pendulaires et mis en place une plateforme de covoiturage. »
Autant de projets mis en avant par l’équipe de Georges Méric, qui, il l’assure, ont été réalisés et continueront à l’être sans augmentation d’impôts jusqu’en 2020.
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