Et si Place publique réussissait à unir la gauche ?
Rassembler la gauche. Beaucoup en parlent, eux veulent le faire. Le mouvement Place publique, qui organisait un grand meeting mercredi 6 février à Toulouse, suscite déjà de l’intérêt, notamment auprès du Parti socialiste. Novices en politique, les référents locaux nous expliquent son fonctionnement.
500 personnes ont assisté au premier grand rassemblement toulousain de Place publique, mercredi 6 février à l’Espace Cobalt. Un joli succès pour ce tout jeune mouvement initié notamment par l’essayiste Raphaël Glucksmann et l’économiste Thomas Porcher. « Nous commençons à peine à nous structurer, les comités locaux ont été lancés en janvier », raconte Jean-Baptiste Sieber, le représentant de Place publique en Haute-Garonne. Pour ce conseiller en organisation dans l’industrie, il s’agit de la première expérience d’engagement politique.
Idem pour Lisa Fernandes, ingénieure en biochimie et sympathisante active : « Je me sentais un peu perdue face à la division politique et les calculs d’appareils. Ce qui m’a motivée, c’est le projet européen et l’envie d’agir devant les constats d’urgence écologique, sociale et démocratique qu’ont dressés les fondateurs. » « Nous avons tous une vie à côté de notre engagement et nous ne ferons pas n’importe quoi pour être élus. Notre réflexion se base d’abord sur des idées », ajoute Jean-Baptiste Sieber.
Fédérer les « porteurs de causes »
Après avoir défini dix combats communs et des principes comme « la mise en sommeil des égos », Place publique a lancé une consultation du 14 janvier au 8 février afin d’élaborer un programme en vue des élections européennes. « Cela s’est déroulé via différents canaux comme une plateforme numérique ou des espaces débats intitulés Cafés de la Place. L’idée est aussi de s’inspirer d’initiatives concrètes », explique Lisa Fernandes. Grâce à des ‘’porteurs de causes’’, Place publique entend ainsi partir du terrain pour proposer une offre politique alternative.
« Ce serait un échec si nous faisions une liste seuls »
Tout en continuant à se structurer, les membres du comité haut-garonnais multiplient les rencontres avec les différentes formations politiques. « À chaque fois, notre démarche suscite de l’intérêt. Mais nous savons que nous sommes sur une ligne de crête et qu’il ne va pas falloir se perdre. En tout cas, ce serait un échec si nous faisions une liste seuls », ne cache pas Jean-Baptiste Sieber. L’appel est déjà entendu par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste qui prône l’alliance avec le mouvement. Quant au niveau local, les socialistes Carole Delga, présidente de la Région, et Georges Méric, président du Conseil départemental, étaient présents à la soirée. La fédération PS haut-garonnaise a, elle, déjà acté une stratégie d’union avec Place publique.
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