Cette semaine, la rédaction du Journal Toulousain s’est penchée sur ces femmes qui ont osé la reconversion professionnelle à Toulouse. Rencontres et échanges sur des parcours bien différents.
«Il n’y avait pas assez d’humain et trop de pression des chiffres.» Aline Boyer, 45 ans, a travaillé pendant 17 ans pour le centre d’appel d’un grand groupe d’assurance. Alors qu’elle était malheureuse dans son métier, le décès d’un proche la pousse plus loin dans sa réflexion : «Je me suis demandé ce que je voulais vraiment faire de ma vie.» Aline Boyer s’inscrit donc à un bilan de compétence. Résultat : elle souhaite se spécialiser en webmarketing. « Au lieu d’attendre d’obtenir assez d’heures via le DIF (le droit individuel à la formation, devenu CPF Compte personnel de formation, ndlr), j’ai finalement décidé de me payer une formation sur mesure.» Celle qui travaille maintenant en freelance conclut : «C’était vraiment un investissement sur moi-même».
«Je me suis assez vite rendu compte que ce métier ne m’allait pas, mais il est difficile de quitter un travail dans lequel on se sent en sécurité, où il y a des avantages économiques et de la reconnaissance.» Pendant 14 ans, Anne Lansonneur est donc restée ingénieure dans l’aéronautique. Lors d’un long congé parental, elle a finalement le déclic : «J’avais un rythme de vie intense et j’ai eu le temps de m’extraire du système pour penser. J’ai alors pris la décision de faire passer en priorité ma passion et mes valeurs.» Son employeur l’a soutenu et lui a permis de bénéficier d’un congé “création d’entreprises” pendant trois ans. À 43 ans, Anne Lansonneur est maintenant coach personnel. «Je me sens à ma place et n’ai même pas l’impression de travailler», assure la passionnée.
À lire aussi :
Les solutions pour une bonne reconversion professionnelle
Changer de métier : cap ou pas cap ?
De la communication au commerce équitable
Commentaires