En 2021, le Sicoval privilégie le développement économique et la transition écologique

En cette période si particulière de pandémie, l’agglomération du Sud-Est toulousain (Sicoval) fait le point sur les actions menées et à venir, afin de répondre à l’urgence sanitaire, économique et écologique.

D’abord marquée par l’épidémie de Covid-19, l’année 2020 l’a également été par les élections municipales et communautaires. Les deux ayant été difficiles à mener de front simultanément, comme le rappelle Jacques Oberti, réélu à la mairie d’Ayguesvives et à la présidence du Sicoval, l’agglomération du Sud-Est toulousain. D’autant que l’intercommunalité a modifié son mode de gouvernance élargissant notamment l’exécutif à 25 élus. Ces circonstances mêlées ont conduit à une période d’inertie.

Gérer la crise sanitaire

Désormais, le nouveau mandat de l’équipe Oberti est bel et bien lancé et le président du Sicoval en réaffirme les principales priorités pour cette année 2021. En premier lieu, celle de l’urgence sanitaire. À ce titre, l’agglomération rappelle avoir commandé 200 000 masques afin d’en fournir deux à chaque habitant du territoire. « Nous nous sommes substitués à l’État », constate Jacques Oberti qui, depuis, a également accompagné la mise en place des Centres Covid de consultation, puis de tests et enfin de vaccination. « Nous avons délégué une élue à ces missions, Lucia Vidal, conseillère municipale de Castanet-Tolosan, dans le cadre d’une coordination territoriale de la santé », précise-t-il.
Dans un même temps, les services à la personne, qu’il s’agisse de la petite enfance ou du maintien des personnes âgées à leur domicile, ont été maintenus et renforcés. Et, pour soutenir les commerçants dont les boutiques ont été fermées administrativement, le Sicoval a développé une plateforme de click and collect, baptisée “Clicknco”. Celle-ci sera d’ailleurs pérennisée pour accompagner les entreprises dans leur transition numérique.

Développer les projets économiques

Cependant, l’urgence est également économique. Outre, sa participation financière aux divers dispositifs d’aides nationaux et régionaux, comme le Fonds de solidarité ou le fonds L’Occal, le Sicoval a ainsi décidé le gel des loyers sur ses bâtiments publics, dispensant 29 entreprises de les payer. De même, il a été acté l’exonération de la Cotisation foncière (CFE) des sociétés évoluant dans les secteurs les plus impactés par la crise. Tout en exonérant les entreprises du tourisme de la taxe de séjour.
« Mais au delà de l’urgence, il faut penser à la relance », n’oublie pas Jacques Oberti. Les projets économiques structurants ne sont pas abandonnés. Parmi ces derniers, la zone d’activité Enova, à Labège. Son aménagement devrait donner une nouvelle dimension à Labège-Innopole, qui deviendrait à la fois un pôle d’excellence dédié au numérique et un éco-quartier.
Parallèlement, le Sicoval souhaite créer la première zone d’activité à énergie positive d’Occitanie au Sud du territoire. Pour cela, la future ZAC du Rivel sera vouée aux technologies vertes innovantes, aux énergies renouvelables et à l’économie circulaire. S’y mêleront de grandes industries, des PME et TPE mais aussi de la recherche.
Un développement économique qui doit être accompagné d’une transition numérique. Dimension d’autant plus chère aux élus du Sud-Est toulousain que l’écosystème digital est particulièrement important sur le territoire, avec la présence de la IoT Valley et du collectif La Crèche, composé d’entreprises et d’associations orientées vers le numérique responsable. Un enjeu majeur donc, dont le Sicoval s’est emparé, notamment en créant des postes de conseillers pour lesquels les financements sont d’ores et déjà obtenus, et dont la mission sera de lutter contre la fracture numérique.

Viser la transition écologique

Deux autres grands projets seront mis à l’honneur en 2021 : la mobilité et l’alimentation. Au cœur du premier, la troisième ligne de métro et la connexion de la ligne B jusqu’à Labège en 2025. Des programmes sur lesquels le Sicoval est pleinement mobilisé mais sur lesquels il n’a pas la main. En revanche, concernant les mobilités douces, « nous comptons mettre le paquet », lance Jacques Oberti. Comme tout le monde, le président de l’agglomération a bien constaté un engouement, notamment pour le vélo, ces derniers temps. Mais, encore faut-il que les infrastructures en permettent le développement. « La “Station V” a été créée dans cette optique », précise le président du Sicoval.
À dynamiser également, l’alimentation saine et locale. Pour cela, l’agglomération du Sud-Est toulousain participe au Projet alimentaire de territoire (Pat). Cinq actions fortes seront ainsi priorisées durant le mandat : contribuer à une agriculture durable et diversifiée, favoriser la relocalisation de l’alimentation et les circuits de proximité, développer la consommation locale, structurer les filières innovantes, préserver le foncier agricole et favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs.

Des projets pour le Sicoval d’ordres économiques et écologiques sur lesquels Jacques Oberti espère pouvoir se focaliser cette année, sans être trop bousculé par les aléas dus à la Covid-19.