Mouvement né il y a un an et demi en réaction au Brexit, Volt se présente comme un parti pan et proeuropéen. Référente toulousaine, Élise Magne nous en dit plus sur le programme et les ambitions de cette jeune organisation qui défend une autre Europe.
À la lecture de son site, on peut trouver à Volt des similitudes avec le mouvement En Marche qui a porté Emmanuel Macron à l’Élysée. Ni de gauche, ni de droite, Volt met en avant une structure horizontale. « En Marche s’est construit autour d’une personnalité. Volt est vraiment parti de la société civile et il n’y a aucune double affiliation », corrige Élise Magne, référente toulousaine du mouvement. À 18 ans, cette étudiante en deuxième année de Sciences Po Toulouse s’intéresse depuis longtemps à la question européenne et s’est rapprochée de Volt en raison notamment de la volonté du parti de participer au jeu politique.
Lancé par un Allemand, un Italien et une Française après le vote du Brexit au Royaume-Uni, Volt présentera en effet des candidats aux prochaines élections européennes avec l’ambition affichée d’avoir 25 parlementaires issus de sept pays pour constituer un groupe. « Il faut viser haut pour arriver à quelque chose. Ce ne sera peut-être pas pour cette fois mais c’est l’objectif à terme », assure Élise Magne. Toujours est-il que Volt a déjà élaboré un programme européen de près de 180 pages construit autour de six grands défis à relever : un État intelligent, une renaissance économique, l’égalité sociale, les équilibres globaux, la responsabilisation des citoyens et, pour aller plus loin, une réforme de l’UE et de ses institutions vers une Europe fédérale.
« Certaines problématiques doivent être réglées au niveau des États, comme les deux premiers points, en favorisant l’inclusion sociale, l’utilisation de la technologie, l’innovation et la réduction de la bureaucratie. D’autres, comme le développement durable, la crise des migrants, les questions de santé publique, ce que nous appelons les équilibres globaux, ne sont solvables qu’au niveau européen », explique Élise Magne.
La prochaine étape pour Volt, très actif sur les réseaux sociaux pour gagner en visibilité auprès des jeunes de 25-30 ans qui constituent sa base de militants, est justement la transposition de ce programme européen à l’échelle nationale. « Il faut rester dans l’esprit tout en l’adaptant aux enjeux français. » Un travail sur chaque thématique qui devrait être présenté les 13 et 14 octobre prochains à Strasbourg lors de l’assemblée générale de Volt France.
D’ici là, l’objectif est aussi d’étoffer les équipes locales d’un mouvement qui compte 5 000 adhérents et 1 000 membres actifs au niveau européen. En France, ils sont pour l’instant 250 adhérents et 70 membres actifs. Un nombre réduit qui ne les a visiblement pas empêchés d’être approchés par Génération.s ou des élus LREM. Preuve que les problématiques soulevées visent juste.
Paul Périé
La rédaction
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