Élu aux multiples casquettes, Sébastien Vincini est ingénieur en environnement, conseiller municipal dans la commune de Cintegabelle, conseiller départemental, et premier secrétaire fédéral du PS en Haute-Garonne. Cette figure locale socialiste veut s’appuyer sur la révolution numérique pour proposer un nouveau modèle de société.
À la tête du Parti socialiste en Haute-Garonne depuis 2014, Sébastien Vincini vient d’une famille où la politique est un sujet tabou. Son grand-père qui a fui la dictature de Mussolini s’est coupé de sa famille suite à des désaccords sur la question du fascisme. Issu d’un milieu ouvrier, l’élu s’intéresse très tôt à la notion d’égalité républicaine mais promet à ses parents de ne pas s’engager en politique avant d’avoir un métier. En 2000, devenu ingénieur en environnement, il prend sa carte au PS et gravit très rapidement les échelons. En 2003, il est nommé secrétaire de section à Cintegabelle, la commune qui l’a vu grandir. Moins d’une décennie plus tard, l’élu se retrouve numéro deux du parti en Haute-Garonne. « J’étais l’aubryste derrière le hollandais », commente Sébastien Vincini. En 2014, il devient premier secrétaire du PS dans le département après la démission de Joël Bouche. Un an après, il entre au Conseil général.
Alors que le PS se déchire sur les orientations prises lors du quinquennat Hollande, Sébastien Vincini affirme « trouver le comportement des frondeurs exécrable », et joue la carte de l’unité. « Pendant ces cinq ans, notre fédération n’a été ni suiveuse ni frondeuse. Nous avons toujours essayé de réorienter les choses sans donner le sentiment que c’était la discorde au sein du Parti socialiste. », explique-t-il. Le débat sur la déchéance de nationalité acte pourtant la rupture. « Pouvoir séparer des citoyens devant le droit, c’est improbable. Quand ça a été prononcé, je n’en ai pas dormi de la nuit. J’ai pris une position très ferme par rapport à cela », commente-t-il.
Aujourd’hui, le temps n’est plus à la critique mais à l’organisation d’une vraie force d’opposition. « La social-démocratie n’a pas su réadapter son logiciel face aux changements de notre société. Je ne suis pas contre l’uberisation mais il faut que l’État encadre cette évolution. Le progrès doit être générateur de droits et de protection », précise-t-il. Car Sébastien Vincini en est convaincu, les mutations numériques seront l’enjeu politique majeur de ces prochaines années.
Vanessa Vertus
La rédaction
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