Si le Parti communiste français n’est plus la tête d’affiche de la gauche française depuis des décennies, il n’en reste pas moins une composante symbolique de son histoire. Secrétaire départemental du PCF en Haute-Garonne et conseiller municipal à Toulouse, Pierre Lacaze veut refaire de son parti un acteur central de la gauche.
Depuis 11 ans, Pierre Lacaze est secrétaire départemental du Parti communiste français en Haute-Garonne. Les idées de ce parti, ce natif de Tarbes les partage depuis longtemps. Ses parents sont adhérents du PC, lui prend sa carte à 20 ans. $
« Je m’y suis toujours retrouvé. Je ne vois pas d’autres partis qui contestent le système tout en proposant une politique alternative », commente-t-il. À cette époque, il est étudiant et bat le pavé contre la loi Devaquet (projet de réforme sur les universités en 1986, ndlr). Son cursus terminé, Pierre Lacaze exerce la profession d’infirmier en psychiatrie à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. Parallèlement, il est secrétaire de section du parti dans le XXe arrondissement.
Sa carrière politique prend un tournant à Toulouse, ville qu’il rejoint en 2003. Il devient responsable de section du quartier Ancely où il vit toujours, et premier secrétaire du PCF en 2007. Un parti qui depuis quelques décennies ne remporte plus l’adhésion, notamment celle des classes populaires. « Le PC a un problème de réimplantation dans la société.
Il y a des raisons extérieures à cela, la montée de l’individualisme, le rapport à la consommation mais aussi des raisons propres à notre parti. Nous avons été jugés comme une force d’appoint pour le PS ou Jean-Luc Mélenchon. C’est utile de faire progresser les idées de gauche mais il faut également mettre en valeur notre parti », commente Pierre Lacaze. Et si ce dernier prône l’union de la gauche pour une opposition efficace à Emmanuel Macron, il est très sévère envers certaines franges de son camp, dont Jean-Luc Mélenchon, accusé de jouer au petit chef. « On a raté la présidentielle, les législatives, ne ratons pas l’opposition. À l’Assemblée nationale, il y a trois groupes : le PS, le PC et la France Insoumise. Personne ne doit prendre le leadership », tacle Lacaze. À Toulouse, l’union semble plus simple mais jusqu’à quand ? La solidarité affichée résistera-t-elle aux élections municipales de 2020 et du candidat susceptible de rassembler la gauche ?
Vanessa Vertus
La rédaction
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Commentaires
Alain Mila le 10/12/2024 à 08:09
Pierre Lacaze est un homme "robuste", honnête et de grande qualité, mais le PCF as t'il encore le souffle suffisant "pour briller" ... à suivre, bonne chance à lui en tout cas, la démocratie perdrait beaucoup à ne plus avoir celles et ceux qui portent les idées marxistes.