Son nom revient régulièrement comme un candidat possible à la mairie de Toulouse. Ancien président du Sénat, Jean-Pierre Bel assure qu’il faut « incarner cette ville » et n’exclut rien.
Il avait pourtant annoncé dans une tribune qu’il ne briguerait plus aucune fonction élective après son départ de la présidence du Sénat en 2014. « Mon entourage savait qu’il n’y avait qu’une seule chose qui pouvait me faire changer d’avis, la ville qui a toujours été la mienne », précise aujourd’hui celui qui a grandi à Toulouse dans le quartier d’Empalot. Issu d’une famille de résistants communistes, Jean-Pierre Bel s’engage assez jeune dans des comités d’actions lycéens pendant les événements de mai 1968 et dans des comités de solidarité envers le peuple espagnol. « Toulouse bouillonnait à l’époque », rappelle-t-il.
Un temps proche de la LCR, il devient maire de Mijanès (Ariège) en 1983 et s’inscrit au Parti socialiste. « Je n’avais plus envie d’être dans l’incantation mais plutôt de faire des choses concrètes. » Proche de Lionel Jospin, il prendra le secrétariat national aux fédérations puis aux élections au sein du parti. Aujourd’hui, il se demande « où est passé le PS » et espère une clarification de la ligne au prochain congrès alors qu’il s’estime « vraiment déçu par la présidence Macron. Les gens de gauche n’ont pas leur compte. »
Après la mairie de Mijanès, Jean-Pierre Bel est élu conseiller régional, conseiller général, puis sénateur de l’Ariège et enfin maire de Lavelanet. En 2011, le Sénat bascule à gauche. Il en obtient la présidence. « C’était un grand moment pour les socialistes. Mais, après une victoire étriquée, je n’ai rapidement plus eu de majorité », souligne-t-il. Aujourd’hui, à 66 ans, il porte un regard amoureux et presque nostalgique sur Toulouse. Conscient que son nom est évoqué dans la perspective des municipales 2020, il ne souhaite pas « ajouter de la division » et assure que « Toulouse mérite, dans la grande famille de gauche, qu’on dépasse les clivages. Il faut incarner cette ville, dans tous ses aspects. Si un nom peut permettre de créer un consensus… »
Paul Périé
La rédaction
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