Le candidat à l’élection présidentielle Éric Zemmour a été condamné ce lundi pour “provocation à la haine raciale” suite à des propos tenus en 2020 sur les mineurs non accompagnés. Une condamnation qui fait suite à la plainte déposée par 22 départements de France, dont la Haute-Garonne.
« C’est une victoire pour la démocratie », se félicite le conseil départemental de la Haute-Garonne. Le candidat à l’élection présidentielle Éric Zemmour a été reconnu coupable ce lundi 17 janvier par le tribunal correctionnel de Paris pour “provocation à la haine raciale” suite à des propos qu’il a tenus en 2020 sur la chaîne Cnews au sujet des migrants mineurs non-accompagnés. Il les avait accusé d’être « des voleurs », des « assassins » et des « violeurs ».
Éric Zemmour est donc condamné, aujourd’hui, à 10 000 euros d’amende. Sur twitter, le candidat a annoncé qu’il comptait faire appel de cette décision, qu’il juge « idéologique et stupide ».
Nous voulons la fin de ce système qui resserre chaque jour le garrot sur la liberté d’expression et le débat démocratique. Ce système fabrique du délit d’opinion de manière industrielle. Il est urgent de chasser l’idéologie des tribunaux. La justice doit redevenir la Justice. pic.twitter.com/KDyXiFK0oj
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) January 17, 2022
Cette condamnation fait suite à la plainte déposée en 2020 par 22 départements de France, dont la Haute-Garonne, les Pyrénées-Orientales, l’Aude, le Tarn-et-Garonne, le Gers, le Lot-et-Garonne, le Tarn et la Lozère, contre Éric Zemmour, pour “provocation à la haine raciale”, mais aussi “injures publiques” et “diffamation à caractère raciste”. Une trentaine d’associations, dont SOS Racisme et la Ligue des droits de l’homme, s’étaient également constituées parties civiles dans ce procès.
La décision du tribunal de Paris provoque la satisfaction des départements qui ont mené l’affaire devant la justice. « À l’orée de la campagne pour l’élection présidentielle, cette décision est un bon signal pour le débat public. Et une mise en garde pour celles et ceux qui seraient tentés par des prises de positions populistes ou à des incitations à la haine », déclarent-ils dans un communiqué.
« Il faut arrêter de penser que l’on peut dire tout et n’importe quoi, sous prétexte de faire le buzz dans les médias et sur les réseaux sociaux. Nous devons combattre toutes les formes de dérives qui vont à l’encontre du vivre-ensemble. Les personnes qui attisent la haine et la division sont un danger pour notre République », a ajouté le président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, Georges Méric.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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