L’association de défense de l’environnement Générations futures vient de dévoiler son Enviroscope, un outil qui évalue et classe les régions selon leur engagement dans la transition écologique. Avec une note plus qu’insuffisante, l’Occitanie est en queue de classement.
Dixième sur treize avec une note moyenne de 6,6 sur 20, l’Occitanie fait figure de mauvais élève et sort largement perdante du palmarès de l’Enviroscope dévoilé ce mardi 1er juin, à moins de trois semaine des élections régionales, par l’association Génération future. Cet outil, conçu par l’Observatoire de la transition écologique des territoires (Otet), évalue les « résultats réels » de l’action des treize régions métropolitaines de France en matière de transition environnementale, au cours du dernier mandat (2016-2021).
Agriculture, biodiversité, énergie, bâtiment, transports, sept thèmes clés sont évalués en se basant sur des données issues de sources institutionnelles et d’organisations professionnelles ou associatives. De manière à assurer « un classement de façon indépendante et impartiale », défend l’association Génération future qui a soutenu l’Otet dans sa démarche. Un classement qui, au vu des résultats, fait figure de mauvais point attribué à la candidate et présidente sortante Carole Delga.
En effet, malgré une première place sur le thème de la biodiversité et une honorable seconde place sur celui de l’agriculture, l’Occitanie est reléguée au fond du classement des régions, à la dixième place sur treize. Un désaveu en matière de transition écologique qui s’explique par ses mauvais résultats en matière de santé environnementale, de bâtiments et de transports. Avec une note moyenne de 6,6/20, la région actuellement présidée par Carole Delga échoue donc loin des élèves modèles : les régions Grand-Est (10,3/20), Centre Val de Loire (8,8) et Nouvelle Aquitaine (8,4). Globalement les résultats nationaux sont insuffisants, voire très insuffisants, puisqu’une seule région atteint la moyenne et neuf sont en dessous de 8/20. Derrière l’Occitanie, seules les régions de Corse, Normandie et Hauts-de-France affichent de pires résultats.
Tout n’est pas noir dans le tableau présenté par l’Observatoire de la transition écologique des territoires. En effet, bien qu’arrivée deuxième sur la question des prélèvements d’eau et les surfaces en conversion biologique, l’Occitanie se classe tout de même, selon l’Enviroscope, en tête des régions œuvrant pour la biodiversité avec une note de 11 sur 20. L’un des trois seuls thèmes, avec l’agriculture (grâce à sa production biologique) et la commande publique, où la région franchit la moyenne.
Côté points faibles, l’Occitanie obtient des notes particulièrement basses sur des sujets comme les bâtiments (2/20), l’énergie (4/20) et les transports (5/20). Ainsi, l’Observatoire de la transition écologique des territoires alerte sur la hausse de la consommation d’énergie et particulièrement des énergies fossiles (moins de 0,02 %). Une hausse minime pour ces dernières mais « très préoccupante » dans un contexte où « il est indispensable de baisser régulièrement de 5,5 % pour contenir le changement climatique ».
De même, l’Observatoire rappelle que « l’Occitanie fait partie des quatre Régions qui augmentent les quantités de produits phytosanitaires (pesticides, NDLR) utilisés, au lieu de les baisser, avec toutes les conséquences sur la santé publique et la préservation de la biodiversité, aujourd’hui largement documentées ».
Enfin, l’Otet liste un certain nombre de points sur lesquels l’Occitanie doit améliorer ses efforts en matière de transition environnementale : la baisse de fréquentation des trains et la hausse des trajets en avion, l’artificialisation galopante des sols ou la multiplication des épisodes de pollution de l’air. Autant de sujets qui devraient alimenter les débats autour des engagements écologistes des candidats pendant les deux dernières semaines de campagne pour les élections régionales.
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