Grand absent de l’union de gauche présentée par la majorité sortante PS en vue des élections départementales en Haute-Garonne, EELV dit assumer entièrement ses responsabilités.
Pour les élections départementales du mois de juin, la majorité sortante socialiste en Haute-Garonne pourra compter sur le soutien d’une large alliance de gauche. Officialisée hier par le biais d’un communiqué de Sébastien Vincini, premier secrétaire du PS 31 et vice-président du Conseil départemental, celle-ci comprend le PC, le PRG, Génération.s, Place Publique et Nouvelle Donne. « Ensemble nous avons construit les bases d’une plateforme programmatique commune, nourrie au cours de multiples rencontres, riches en débats et en dialogues. Elle a vocation à être ouverte aux contributions de l’ensemble des formations politiques, associatives et citoyennes », explique Sébastien Vincini.
Le grand absent de ce rassemblement est sans surprise EELV qui avait annoncé dès le mois de décembre son intention de ne pas signer l’accord proposé par le PS. Une démarche que Sébastien Vincini fustige aujourd’hui entre les lignes : « Le mode de scrutin de ces élections est binominal par canton et ne permet pas de fusion entre les deux tours. De ce fait, chaque formation politique porte une grande responsabilité quant à la position qu’elle choisira de prendre aujourd’hui, pour rassembler largement la gauche et les écologistes dès le premier tour ».
Cette responsabilité, EELV assure l’assumer entièrement. « Nous avons eu des échanges qui n’ont pas abouti car notre positionnement est trop éloigné de l’orientation politique actuelle du Département. Nous les écologistes sommes attendus au tournant. Nous avons trop souvent cherché le compromis pour tenter d’être présent dans les exécutifs et essayer d’influer mais nous n’avons plus le temps devant l’urgence de la situation. Il n’y a qu’un discours radical qui puisse mener à une vraie transition », explique Pascal Barbier, chargé de piloter la stratégie des verts pour ces élections départementales.
Selon ce dernier, la démarche d’EELV ne consiste d’ailleurs pas à refuser les alliances mais à porter très haut les exigences écologiques et sociales. Une attitude qui n’a toutefois pas convaincu des partenaires qui semblaient pourtant naturels pour les verts. En effet, si Pascal Barbier relativise l’union présentée par le PS avec des « alliés traditionnels » comme le PC et le PRG, la défection de Génération.s et Place Publique, deux formations membres du Pôle écologiste, mouvement créé l’été dernier à l’échelon national, est plus difficile à avaler. « Nous essayons toujours de convaincre mais c’est compliqué pour certains qui n’ont pas le même logiciel de pensée. Pour nous, le fait d’être élu n’est pas une fin mais un moyen », assure le conseiller municipal de Plaisance-du-Touch.
Mais à six mois du scrutin et dans une période inédite, EELV assure toujours ne vouloir fermer aucune porte et ne partira pas seul aux élections départementales. Des discussions sont en bonne voie avec plusieurs mouvements écologistes, des partis régionalistes, le parti animaliste ainsi que d’autres mouvements comme Tous pour Toulouse ou Allons enfants.
Quoi qu’il en soit, les verts présenteront avec leurs alliés des candidats dans les 27 cantons de Haute-Garonne et mèneront une campagne globale avec une équipe de 108 personnes (27 binômes plus leurs remplaçants). Les investitures devraient commencer à être annoncées vers le mois de février et l’objectif final est clair selon Pascal Barbier : « avoir beaucoup d’élus au Conseil départemental ».
Commentaires
Corbiere le 13/12/2024 à 08:46
Vous oubliez de mentionner la France insoumise qui porte plus de suffrage que les petits partis que vous cité.Le PS est très loin d avoir le champ libre avec cette alliance qui ne représente pas toute la gauche et de loin.