Comme c’est le cas dans de nombreux départements d’Occitanie, la Haute-Garonne est soumise à des restrictions d’eau à cause de la sécheresse et du manque de pluie, mais qu’en est-il concrètement à Toulouse ? Les particuliers sont-ils concernés ? Peut-on encore arroser son jardin ? Ou remplir sa piscine ?
Depuis le mois de juin dernier, les préfectures d’Occitanie enchaînent les arrêtés de restrictions d’eau. Le Tarn-et-Garonne, le Gard, le Lot, l’Ariège, les Hautes-Pyrénées, l’Hérault, l’Aveyron ou encore le Gers sont ainsi soumis à des contraintes très précises quant aux prélèvements d’eau dans les rivières ou certaines nappes souterraines. Et c’est également le cas en Haute-Garonne, depuis le 16 juillet. Mais en fonction du niveau d’alerte, les mesures ne sont pas les mêmes et ne concernent pas forcément l’ensemble de la population.
Pour l’heure, la Garonne n’est pas concernée par des restrictions d’eau. Seuls certains de ses petits affluents le sont. Ainsi, c’est en aval du fleuve que son débit d’eau commence à diminuer. Malgré des déstockages très importants depuis les retenues hydroélectriques de l’Ariège (représentant un tiers de l’eau de la Garonne à Toulouse) pour le soutien d’étiage de la Garonne, le débit de la Garonne à l’aval (à Lamagistère) est particulièrement bas », explique la préfecture.
Tous les différents usages de l’eau par prélèvement dans la Garonne, ainsi que dans tous les cours d’eau de Toulouse métropole sont donc autorisés, pour les agriculteurs, les collectivités et les particuliers. Vous pouvez donc arroser votre jardin, votre potager, remplir votre piscine ou encore laver votre voiture. En revanche, il est fortement conseillé de limiter ces pratiques au strict nécessaire pendant les mois d’été car rien n’est immuable, et ce qui est possible aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain, justement parce que les prélèvements d’eau auront été trop importants en période de non-restrictions.
En effet, si le débit de la Garonne continue de baisser, il n’est pas exclu que des mesures contraignant l’usage de l’eau soient mises en place à Toulouse. Ces restrictions étant strictement encadrées : elles pourraient être déclenchées dans la Ville rose cet été en cas d’atteinte du seuil d’alerte, c’est-à-dire si la moyenne du débit journalier passe en dessous de 41 m3 par seconde durant trois jours consécutifs. La surveillance de cet indicateur étant pris à la station de référence de Portet-sur-Garonne. L’enjeu serait alors de « limiter de 15 à 30% le débit global prélevé », précise la préfecture dans le “Plan d’actions sécheresse interdépartemental du sous-bassin de la Garonne“. Si le seuil d’alerte renforcée, fixé à 35 m3 par seconde était franchi pendant trois jours, les restrictions seraient encore plus contraignantes pour atteindre une limitation de 50% du débit global prélevé. Enfin, si le débit de la Garonne passait en dessous de 27 m3 par seconde durant les mois estivaux, et ce pendant deux jours, le secteur passerait en seuil de crise et le prélèvement d’eau à Toulouse serait totalement interdit, à l’exception de l’usage eau potable.
Dès le passage en seuil d’alerte, voici la liste des interdictions qu’il faudrait respecter :
En cas de franchissement du seuil d’alerte renforcé et de crise, seront alors interdits :
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