Législatives en Ariège : un duel entre pro et anti-Nupes au 2nd tour

La candidate de la Nupes et sa rivale dissidente socialistes se sont hissées au second tour des élections législatives en Ariège.

La candidate sortante de la Nupes Bénédicte Taurine est arrivée en tête du premier tour des élections législatives dans la première circonscription de l’Ariège, dimanche 26 mars. L’insoumise, soutenue par l’alliance, dont fait partie le Parti socialiste, a obtenu 31,18% des votes. Elle affrontera sa rivale dissidente socialiste Martine Froger au second tour dimanche 2 avril. Cette dernière a obtenu 26,42% des suffrages, contre 18,08% en juin dernier.

Les électeurs ariégeois devront donc arbitrer un duel local qui reflète une rivalité nationale. La semaine d’entre-deux-tours promet d’être particulièrement tendue chez les socialistes. Bénédicte Taurine peut compter sur le chef de socialistes, Olivier Faure. Alors que Martine Froger a derrière elle Nicolas Mayer-Rossignol, numéro deux du PS, et toutes les figures du PS anti-Nupes, dont la présidente de la région Occitanie, Carole Delga.

Renaissance, grand perdant des législatives en Ariège

Parmi les grands perdants des élections législatives partielles en Ariège, il y a la candidate Renaissance Anne-Sophie Tribout. Elle était arrivée en deuxième position avec 19,96 des votes au mois de juin, ce qui était suffisant pour disputer le second tour. Mais le contexte a changé. Cette fois, elle n’obtient que 10,69% des suffrages. La candidate paie les pots cassés de la très contestée réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron.

Pour le second tour, le parti présidentiel appelle à voter pour Martine Froger en opposition à la « candidate d’extrême gauche investie par La France Insoumise ». La France insoumise considère donc que la socialiste est « une candidate soutenue officiellement par le parti d’Emmanuel Macron » et veut faire du second tour « un véritable référendum contre la politique » du président.

Autre perdant de ce scrutin local, le candidat du Rassemblement national, Jean-Marc Garnier. Il échoue à la troisième place avec 24,78% des voix. C’est lui qui avait saisi le Conseil constitutionnel après que des bulletins des candidats du RN de la première et de la seconde circonscription avaient été échangés dans un bureau de vote au premier tour. Il avait manqué le second tour car il avait huit votes de moins que la deuxième qualifiée, la candidate de Renaissance. Or, 135 bulletins de sa collègue RN ont été glissés dans l’urne et considérés nuls. Le Conseil constitutionnel avait donc décidé d’annuler l’élection de la députée LFI Bénédicte Taurine en janvier dernier.