Législatives en Ariège : les électeurs sont rappelés aux urnes et la gauche est toujours désunie

De nouvelles élections législatives sont organisées dans la première circonscription de l’Ariège les 26 mars et 2 avril. Voici les forces en présence.

Tout le monde est reparti en campagne. De nouvelles élections législatives seront organisées dans la première circonscription de l’Ariège, où se trouvent Foix, Ax-les-Thermes, et Tarascon-sur-Ariège. Elles se dérouleront les 26 mars et 2 avril, neuf mois après l’organisation des scrutins au niveau national.

Le Conseil constitutionnel a décidé d’annuler l’élection de la députée LFI Bénédicte Taurine en janvier dernier. Les bulletins des candidats du RN de la première et de la seconde circonscription avaient été échangés dans un bureau de vote au premier tour. Le candidat d’extrême droite n’est pas parvenu à se hisser au second tour car il avait huit voix de moins que la deuxième qualifiée. Or, 135 bulletins de sa collègue RN ont été glissés dans l’urne et considérés nuls.

Les législatives en Ariège remettent en évidence la discorde à gauche

Comme en juin dernier, les Socialistes et les insoumis présentent une candidature commune sous la bannière de la Nupes. Il s’agit de la candidate sortante Bénédicte Taurine (LFI). Elle avait obtenu 33,12% des votes au premier tour, et 55,31% au second tour. Et comme en juin dernier, cette alliance ne fait pas l’unanimité. La dissidente socialiste Martine Froger (18,08% des votes au premier tour en juin) est également sur la ligne de départ.

Dans un contexte social mouvementé, cette discorde montre qu’il y a encore une fracture dans le parti. Chaque candidate à ses soutiens. Martine Froger a l’appui de la présidente de la région Occitanie Carole Delga, de la présidente du conseil départemental de l’Ariège Christine Téqui, Nicolas Mayer-Rossignol, numéro deux du PS.

Pour sa part, Bénédicte Taurine peut compter sur le chef de socialistes, Olivier Faure. Ce dernier n’a pas manqué de rappeler à l’ordre son second. Interrogé sur Public Sénat au début du mois de mars, il a souligné que « quand on est membre d’une direction, on doit avoir une parole qui correspond à ce qu’est la parole de la direction. J’espère que chacun va revenir à la raison. »

D’autres candidats retentent leur chance

Toujours à gauche, les électeurs pourront aussi choisir le bulletin de la candidate de Lutte ouvrière, Gisèle Lapeyre (1,34% au premier tour). Ou bien celui de Robert Claraco, investi par Lutte ouvrière. Ce dernier n’était pas candidat au mois de juin.

À droite de l’échiquier politique, la majorité présidentielle refait confiance à la candidate Anne-Sophie Tribout (19,96% au premier tour, 44,69% au second tour). Le candidat du Rassemblement national Jean-Marc Garnier, qui avait saisi le Conseil constitutionnel, est logiquement sur la ligne de départ. Et Reconquête, le parti d’Eric Zemmour, envoie François-Xavier Jossinet (3,63% au premier tour).