La fête était belle à Collioure, en ce milieu d’année 2021. Dîner de gala, illumination du château royal, expositions photographiques, dégustation le long des rues… Rien n’était trop beau pour célébrer les 50 ans de l’appellation collioure rouge. L’occasion de le rappeler : la cité des peintres et des anchois est aussi celle de vins succulents. À la vôtre !
On est toujours jeune, à 50 ans. Si l’implantation des premiers vignobles de la Côte Vermeille remonte aux Grecs et aux Phéniciens, l’appellation collioure rouge date seulement de 1971, année où le docteur Parcé, propriétaire du domaine du Mas Blanc, plaida sa cause auprès du ministre de l’Agriculture. Auparavant, l’AOC banyuls attirait toute la lumière, même si sa consommation déclinait au fil du temps. Les vins secs vinrent alors à la rescousse des vins doux.
Ils partagent tous le même royaume où le soleil dispense chaleur et éclat à des falaises de schistes. Un territoire enlaçant les villes de Collioure, de Banyuls, de Port-Vendres et de Cerbère, et dont les sols étagés en terrasses exigent de très gros efforts. Mais ils en valent sacrément la peine, comme cet anniversaire a su le démontrer. Du dîner de gala pour 250 personnes à la déambulation vigneronne en passant par les master classes au château royal, le grand public comme les professionnels ont pu, verre en main, régaler leurs yeux et leurs papilles.
Ce dont se réjouit Laetitia Pietri-Clara. « 50 ans, c’est l’âge de la maturité », déclare la vigneronne en chef du Domaine Pietri-Géraud. « Le collioure a bien évolué. Nos quarante-sept vignerons possèdent des caves de plus en plus modernes et proposent des vins très variés. La moyenne d’âge a rajeuni, des filles se sont installées, le travail sur la sélection parcellaire et celui de la vinification ont progressé… Nous sommes dans une dynamique très positive et nous bénéficions d’un terroir exceptionnel. »
Un terroir où mourvèdre, syrah, carignan et autres cinsault se marient au roi grenache, accouchant de rouges aussi puissants que nuancés. Certains gagnent à être conservés plusieurs années à la cave. Mais il n’y a pas que le rouge dans la vie… Le collioure rosé a décroché son appellation en 1991 et le collioure blanc en 2003. Un blanc sur lequel, foi de Laetitia Pietri-Géraud, il faudra de plus en plus compter : « Il est unique ! »
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