Pleione fait du handicap une chance pour l’entreprise
22 novembre 2018 - 08:00
Pleione, une société toulousaine de conseil à l’intégration des personnes en situation de handicap au sein de l’entreprise, parvient à faire d’une contrainte un atout. Embaucher un travailleur handicapé peut apporter beaucoup à une société.
Pleione aide les entreprises à intégrer des personnes en situation de handicap. L’essentiel de ses clients sont des structures de plus de 20 salariés, soumises à un quota de 6 % de travailleurs handicapés dans leurs effectifs. « Les dirigeants le perçoivent comme une contrainte. Nous leur apprenons au contraire à en faire une opportunité de changement, voire de gains », annonce Émilie Garcia, la fondatrice de Pleione.
En effet, plus l’entreprise se rapprochera du quota légal, moins le montant de ses contributions obligatoires sera élevé. Et « en embauchant des profils différents, elle apporte de la diversité, ce qui est toujours bénéfique », ajoute la dirigeante. De plus, l’amélioration des conditions de travail aura un impact financier positif. Par exemple, « le fait d’adapter le poste d’un salarié à son handicap réduit son absentéisme, ce qui évite de répartir la charge de travail sur d’autres ou de recruter un remplaçant », démontre Émilie Garcia.
Lors d’une première collaboration, elle commence par poser un diagnostic : « Il s’agit notamment de sonder la motivation du dirigeant et des employés, chacun devant participer à la démarche. » Puis, elle établit une liste de mesures à prendre pour accueillir au mieux la personne en situation de handicap. Mise aux normes des locaux, communication spécifique à l’attention des sourds ou des non-voyants, système de transport adapté jusqu’au lieu de travail…
À Pleione de trouver les bons prestataires : « Nous sommes des connecteurs de compétences… Il y a toujours une solution ! » lance la jeune entrepreneuse. Elle assure enfin une sorte de service après-vente en répondant aux interrogations des clients qui souhaitent approfondir leur démarche de Responsabilité sociale des entreprises (RSE). Et elle veille au grain, car « il y a beaucoup de turn-over dans les étages des ressources humaines. » « Il faut donc régulièrement renouveler les campagnes de sensibilisation pour que les efforts ne s’essoufflent pas. Ne jamais lâcher prise », conclut Emilie Garcia.
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