Depuis 70 ans, le Centre de réinsertion des invalides civils (Cric) aide les personnes handicapées à trouver ou retrouver du travail, en assurant leur formation professionnelle.
Le Centre de réinsertion des invalides civils (Cric) (r)amène vers l’emploi les personnes en situation de handicap. Celles-ci y sont accueillies, soit pour un stage d’orientation de 14 semaines, soit pour une formation qualifiante d’un à deux ans, si la Maison départementale des personnes handicapées l’a agréée. « C’est un long parcours qui leur permet de réfléchir à leur avenir professionnel, à leurs capacités, à leurs possibilités physiques et mentales. Rares sont les abandons », constate Gisèle Cahuzac, chargée de mission au Cric.
D’autant qu’un internat, un service de restauration, des assistantes sociales ou des psychologues sont à leur disposition. Lorsqu’il est né à Toulouse, au lendemain de la Deuxième guerre mondiale, le centre était dédié à ceux qui ne bénéficiaient pas du soutien de l’État. 70 ans après, il compte une demi-douzaine de sites en Aquitaine et en Occitanie, dont trois à Toulouse, qui dispensent 23 formations différentes, de l’électronique au paramédical en passant par le commercial, pour 280 stagiaires. « Ceux-ci perçoivent 650 euros par mois s’ils n’ont jamais travaillé ou 100% de leur salaire antérieur brut », précise Gisèle Cahuzac.
Elle recense parmi eux de plus en plus de polyhandicapés : « Ce sont des personnes qui souffrent de problèmes médicaux mais aussi sociaux importants. Par exemple, certains n’ont pas de domicile. Face à cette tendance, nous avons décidé de mettre davantage l’accent sur l’accompagnement », annonce la chargée de mission de cette association d’utilité publique. L’objectif étant de soutenir les stagiaires jusqu’à trois ans après leur formation, contre six mois actuellement, pour s’assurer de leur insertion professionnelle. Aujourd’hui déjà, les trois-quarts d’entre eux trouvent un travail grâce au Cric.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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