À l’occasion de la sortie de son quatrième album Amanecer, l’incontournable groupe toulousain Cuarteto Tafí à mis en ligne le clip vidéo du titre ”Yo soy el Indigo”. Une ode à la résilience inspirée par la mort de Georges Floyd où l’on retrouve, en invitée de marque, la vocaliste Leïla Martial.
Le 19 mars dernier, le groupe toulousain Cuarteto Tafí, fêtait la sortie de son quatrième album Amanecer. Un disque de chansons en espagnol qui mêle avec maîtrise et sincérité les influences latino américaines et méditerranéennes. Une véritable marque de fabrique pour ce quartet, désormais incontournable à Toulouse, emmené par la chanteuse d’origine argentine Leonor Harispe.
En attendant de découvrir sur scène les dix compositions présentes sur ce nouvel opus, les amateurs de vagabondages musicaux devront se satisfaire de leur dernier clip ”Yo soy el Indigo”, disponible gratuitement sur les plateformes de visionnage. Tourné dans une vallée pyrénéenne près de Lourdes, ce clip, très esthétique, évoque le parcours de trois personnes qui puisent leur énergie dans les profondeurs du bleu indigo, une couleur vieille de 7000 ans.
« C’est un clip assez philosophique dont les paroles m’ont été inspirées par l’assassinat de Georges Floyd, en mai dernier. Il se trouve qu’à ce moment, nous sortions du confinement et nous avions repris les manifestations. L’air était irrespirable à cause des gaz lacrymogènes. Tout ce contexte m’a donné envie d’écrire autour du souffle et de la résilience. De clamer qu’on aura beau nous briser on va toujours se relever », explique Leonor Harispe. Une serment contestataire affirmé plusieurs fois, en espagnol puis en français, dans la chanson : “Je suis la branche de l’arbre que tu n’as pas réussi à briser, parce que je suis el indigo”.
Et, pour porter encore plus haut cet appel à un respirer un grand coup, le Cuarteto Tafí a fait appel à un renfort de marque : la double lauréate des Victoires du jazz Leïla Martial. Vocaliste hors-pair, la chanteuse à, pour l’occasion, proposé tout un travail sur le souffle. « Au début du morceau Leïla Martial fait des vocalise et joue avec des sons gutturaux. Ensuite elle chante dans un langage imaginaire », précise Leonor Harispe. Une entrée en matière envoûtante qui s’accorde parfaitement avec les images sensuelles du réalisateur Cédric Gleyal.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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