Le jeune rameur toulousain de 24 ans fait partie des sportifs qui ont permis à la France de repartir avec 42 médailles des Jeux Olympiques de Rio. Avec ses trois coéquipiers, il a décroché le bronze dans l’épreuve d’aviron du quatre sans barreurs poids légers. De retour en France, il s’apprête à reprendre ses cours à la fac.
Médaille
En 2014 déjà, il avait décroché le titre de champion de France en double poids léger avec son frère. « Participer au JO, c’est un rêve devenu réalité, c’est la compétition la plus importante pour les athlètes d’aviron. Décrocher le bronze, c’est l’accomplissement de beaucoup d’efforts», explique Thibault Colard. Pour préparer les JO, le rameur s’est entrainé au moins douze fois par semaine, soit environ 27 heures. À cela s’ajoutent plus de 200 jours de stage.
Attaches
Avec un père entraîneur d’aviron, une mère et un frère qui pratiquent aussi la discipline, Thibault Colard baigne depuis toujours dans ce sport. « J’ai dû monter pour la première fois sur un bateau à 5 ans ». Il fait réellement ses premiers pas vers 12 ans à l’Aviron toulousain. Puis entre au Toulouse Université Club (TUC) en 2011 où il évolue toujours. Bien qu’il suive ses études d’ingénieur à l’INSA de Lyon où il s’entraîne au pôle France, il reste fidèle à son club toulousain où il retrouve, dès qu’il le peut, son frère à l’entraînement.
Ébullition
Pour l’heure, Thibault Colard savoure son moment de gloire. Il enchaîne les interviews et a été reçu à l’Élysée mardi soir avec tous les médaillés. « Toute cette effervescence sera retombée d’ici septembre. J’en profite, car à la rentrée, je reprends le chemin des cours.»
Amateur
Cette médaille ne devrait pas chambouler sa carrière. En France, l’aviron ne se pratique pas en professionnel. Le jeune rameur continuera donc d’allier le sport de haut niveau et ses études à l’INSA où il bénéficie d’horaires aménagés. « Il faudrait que je quitte la France pour passer en pro mais je ne l’envisage pas. À ma sortie de l’école, je veux plutôt me tourner vers un contrat qui me permettra de travailler et de continuer ma passion.»
Ambition
Désormais, il a en ligne de mire les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. « En aviron, on dit toujours que l’on n’aligne pas son bateau pour finir deuxième. Alors évidemment, l’objectif sera de décrocher la médaille d’or.»
Par Delphine Tayac
La rédaction
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