Ce lundi au conseil des Prud’hommes de Toulouse, l’ancien sélectionneur du XV de France Guy Novès a remporté le bras de fer qui l’opposait à la Fédération française de rugby. L‘instance du rugby devra verser un peu plus d’un million d’euros à l’ancien technicien pour rupture abusive de contrat.
Limogé par la Fédération française de rugby en décembre de 2017 pour « faute grave », Guy Novès a obtenu gain de cause devant le conseil des Prud’hommes de Toulouse ce lundi 8 avril. La fin du feuilleton pour l’ancien sélectionneur de l’équipe de France, qui contestait le motif de son licenciement. Après la première audience du 14 Février, renvoyée en appel, le technicien toulousain a obtenu le versement de plus d’un millions d’euros d’indemnités de la part de son ancien employeur.
Il demandait notamment la somme de 2.9 millions d’euros correspondant au salaire qu’il était censé toucher jusqu’à la fin de son contrat, qui devait prendre fin après la prochaine Coupe du monde au Japon (du 20 septembre au 2 novembre 2019). L’entraîneur le plus titré du rugby français a semble-t-il très mal vécu son éviction de l’équipe nationale et annonce qu’il va maintenant pouvoir tourner la page.
Dans le détail, la FFR devra verser 720 000 euros de dommages et intérêts pour rupture abusive et anticipée de contrat. 90 000 euros de dommages et intérêts pour atteinte à la notoriété ont également été requis (au lieu des 360 000 euros initialement demandés), 60 000 euros pour circonstances vexatoires lors de la rupture du contrat de travail (contre 180 000 euros demandés), 30 000 euros de préjudice moral (contre 90 000 euros), ainsi que 108 000 euros concernant des congés payés ainsi qu’à la privatisation du droit à bénéficier de certains jours de repos. Enfin, 7500 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile
De son côté, Novès est apparu satisfait de la décision. Celui-ci « attendait ce résultat depuis quinze mois ». « On l’espérait, on l’a obtenu, on est satisfait », s’est réjoui l’ex-sélectionneur.
Et puis vint la question de faire appel ou non. « On ne fait pas appel lorsque l’on est satisfait d’une décision », explique maître Nougarolis, son avocat. « Nous étions venus chercher une réparation. Démontrer qu’il n’y avait pas de faute grave, que Guy Novès n’avait commis strictement aucune faute. » L’important pour le sélectionneur était de « laver son honneur ».
Le Toulousain n’a pas voulu s’étendre sur ses projets futurs, et est resté énigmatique. Monter une liste pour briguer la FFR face à Bernard Laporte ? La porte n’est pas totalement fermée « Je partage effectivement une sensibilité avec certaines personnes, qui ne sont pas d’accord avec ce qu’il se passe actuellement », a-t-il lâché. Guy Novès souhaite d’abord revenir à ses premières amours, le Stade Toulousain. «J’irai les voir ce week-end contre Clermont. Puis je suivrai la Coupe d’Europe puisque je fais partie de leurs supporters ».
Enzo Contreras
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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