DESINTOX. Plus d’achats, plus de produits, plus d’emballages, plus de plastiques, plus de déchets, plus de poubelles. Ça déborde ! Il est temps de passer à l’action et de passer du côté des ordures. Cette semaine, le JT met donc le nez dans nos poubelles, tente d’enrayer cette dynamique infernale, et donne des solutions pour la réduction des déchets. De quoi faire mieux face au toujours plus.
« Chaque Français produit encore 590 kg par an d’ordures ménagères », selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Par des gestes simples, à la maison, au travail ou à l’école, par les achats ou tout simplement en changeant les comportements de consommation, l’organisme demande à « tout un chacun d’agir ». Pour sensibiliser la population, l’agence organise la Semaine européenne de la réduction des déchets jusqu’au 27 novembre en plébiscitant près de 12 000 actions dans plus de 27 pays.
À Toulouse, la diffusion d’un film de prévention invite par exemple les habitants au réemploi, et à la réparation. Ils y sont également incités par le magasin Envie, spécialisé dans la vente d’électroménager rénové. Les vendeurs proposent aux clients de peser les appareils achetés : de quoi leur faire comprendre concrètement quelle quantité de ressources naturelles n’a pas été sollicitée.
À Roques, une grande braderie est organisée samedi 26 novembre : des objets récupérés en déchetterie y seront revendus. D’autres opérations du même type sont essaimées dans toute l’agglomération dans l’objectif de sensibiliser la population, comme Toulouse Métropole s’y est engagé en 2012, en lançant son Programme de réduction des déchets. Ceci pour respecter la loi sur la transition énergétique qui impose une baisse de 10% entre 2010 et 2020.
Mais il semblerait que, même si l’on est sur la bonne voie, le chemin est encore long. « En 2010, la production d’ordures ménagères était de 238 158 tonnes, soit 364 kg par habitant. Cinq ans plus tard, elle est passée à 257 944 tonnes, soit 354 kg par habitant », constate Martine Susset, conseillère communautaire et présidente de la commission déchets urbains.
Si Toulouse Métropole retient la baisse de 10 kg par habitant, il n’en reste pas moins que la production globale est en augmentation. « Nous sommes en phase de stabilisation mais l’opération est complexe au vu de l’arrivée de 15 000 habitants par an dans l’agglomération. Ensuite, nous entamerons la phase de réduction » justifie l’élue. Il faut donc aller plus loin, comme en convient Martine Susset, « et cela passera par plus de sensibilisation et de communication. »
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Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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