Alors que la fusion n’a pas encore été scellée avec Nadia Pellefigue, Archipel Citoyen a diffusé le projet commun de rassemblement sur lequel se base les négociations. Un document déjà signé par Pierre Cohen et dans lequel on apprend que ce dernier figurera en position non-éligible sur la liste de second tour.
Beaucoup d’incertitudes planent encore sur le second tour des municipales. S’il devrait, à condition d’un avis positif du comité scientifique, se dérouler en juin ; la date de dépôt des listes, elle, fait débat et devrait bientôt être tranchée à l’Assemblée nationale. À Toulouse, ce qui est sûr, c’est que malgré l’accord passé avec Archipel Citoyen dès le soir du premier tour, l’ancien maire Pierre Cohen ne retrouvera pas les rangs du conseil municipal à l’issue du scrutin, quelque soit le résultat final.
En effet, en vertu du pacte conclu avec Antoine Maurice et l’équipe de négociateurs d’Archipel Citoyen, (que le mouvement a communiqué à ses sympathisants et que nous avons pu consulter) il est prévu que le candidat de la liste « Pour la Cohésion, l’Autre choix » figure « au fond » de la liste de fusion, en position non-éligible. Une surprise confirmée par l’intéressé : « C’est un choix personnel, j’ai toujours dit que je portais un projet et que je ne faisais pas de mon cas un préalable. Cela aurait été la même chose si un accord avait été trouvé en décembre avec Archipel et j’ai même proposé de ne pas être du tout sur la liste commune », révèle Pierre Cohen.
Celui-ci assure qu’il a mené ce combat uniquement pour « apporter du contenu au débat et battre la politique libérale de Jean-Luc Moudenc ». « J’ai fais ce que j’avais à faire jusqu’au bout avec une belle équipe qui sera tout à fait capable de porter nos points de vue », ajoute-t-il. Hormis quelques nuances d’ordre « philosophiques », aucun désaccord profond n’est donc à l’origine de cette place en fin de liste. Pierre Cohen assume en effet tous les éléments contenus dans le pacte de fusion qu’il a signé.
Un document qu’Archipel Citoyen a diffusé en intégralité, par souci de transparence. Il contient en premier lieu un code éthique détaillé, avec de nombreuses dispositions reposant sur la déprofessionnalisation de la politique (non cumul, limitation à deux mandats consécutifs dans le même exécutif…), la transparence et la démocratisation de la représentation politique ou encore l’exemplarité (renoncement aux cadeaux et privilèges, démission immédiate en cas de mise en examen, plafond des indemnités…).
Le texte déroule ensuite le programme thématique sur lequel doivent s’engager les candidats avant de préciser les modalités de décision de la future majorité municipale (solidarités de vote sur le budget et sur les conséquences des consultations citoyennes). Enfin, Archipel Citoyen précise également la méthode qui a été proposée aux autres candidats pour composer la liste de rassemblement.
La répartition des places, calculée au pourcentage des voix obtenues au premier tour, devrait ainsi être la suivante : sur les 17 premières positions, 10 membres d’Archipel Citoyen (AC), 6 membres de Une nouvelle énergie (UNE) et un membre de Pour la cohésion (PLC). Dans les 53 premières places, il y aurait 30 AC, 19 UNE et 4 PLC. Et sur la totalité de la liste, cela donnerait 39 AC, 25 UNE et 7 PLC.
Une distribution d’ores et déjà acceptée par Pierre Cohen mais que Nadia Pellefigue doit encore valider. En tout cas, même si le premier ne figurera pas dans l’éventuelle future majorité, il ne s’agit pas d’un clap de fin pour lui. « J’entends bien continuer à rester utile et je participerai quoi qu’il arrive au débat », lance t-il.
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