Président du Conseil économique, social et environnemental Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (LRMP), Jean-Louis Chauzy avoue que la formule est longue. Le choix du nom définitif de la région devrait y remédier. Le Ceser a rendu ses conclusions à ce sujet, « Languedoc-Pyrénées étant le meilleur compromis pour tous nos territoires ». Il n’a aucun doute quant au choix du Conseil régional qui suivra sûrement cette recommandation.
Le mouvement Nuit Debout
Il faut écouter le message de la jeunesse, l’associer aux projets de la France car elle aspire à s’exprimer quant aux préoccupations du pays, qu’il s’agisse de la loi travail, de l’état d’urgence ou de la crise économique. D’autant que cette mobilisation démontre bien que les jeunes ne se sont pas détournés comme on l’aurait pensé, des considérations nationales, puisqu’ils veulent s’approprier la citoyenneté, la démocratie. À l’image de ce mouvement, le pays est en manque de repère, de discours clairs. À Toulouse, Nuit Debout peut s’étendre encore mais attention, le mouvement ne représente pas tous les jeunes. En LRMP, 11 000 d’entre eux sont en difficultés scolaires et sociales, mais ceux-là ne sont sur la Place du Capitole, pourtant, il faut aussi les entendre. Ce qui les unit, c’est la peur de l’avenir et pour leur redonner confiance, il faut mettre en place un plan de formation régional. Le seul hic étant que ces jeunes demandent un changement tout en craignant la réforme…
Des jeunes en difficulté recrutés pour l’organisation de l’Euro
Je suis favorable à cette initiative car l’intégration de ces jeunes à un tel événement est un acte d’insertion en lui-même. Il s’agit du début d’un chemin qui devra se prolonger après l’Euro 2016. Il faudra les accompagner aussi quand les lumières et les caméras ne seront plus là, par des formations, des stages en entreprises, la consolidation de leur qualification… De même, cela permet de créer du lien social pour des individus mis à l’écart, pour qui “Liberté, égalité, fraternité” est difficilement compréhensible. Le sport fait partie des grands événements porteurs de cohésion sociale, il faut donc s’en servir. L’Euro sera vecteur de bonheur pour beaucoup, moi-même, j’essaierai d’avoir des places pour m’y rendre. Et malgré la menace terroriste qui pèse, la résistance se traduit par le maintien de l’événement. En revanche, je lance un appel : pour que les forces de l’ordre puissent assurer la protection de tous, ils ne devront pas être distraits par d’autres manifestations…
Curiosity 2 : des entreprises toulousaines sur Mars
Le choix de la Nasa de faire appel à nos entreprises pour construire le successeur de Curiosity démontre une chose : Airbus est une fierté pour notre région mais nous avons trop tendance à oublier qu’un tiers des emplois dans la recherche mondiale se situe dans le spatial et que les entreprises locales excellent en la matière. En LRMP, la recherche pour l’industrie des applications, des systèmes embarqués… représente 30 000 emplois. Nous sommes leaders européens ! Il s’agit tout simplement d’une reconnaissance de la bonne marche de l’écosystème enseignement supérieur/recherche/industrialisation. Nous sommes l’une des seules régions à prioriser le transfert technologique, ce qui explique notre réussite. De même, cette politique d’industrialisation permet de conserver nos cerveaux sur notre territoire. Tout ceci fait de Toulouse, un pôle d’excellence dans le domaine du spatial et engendre un rayonnement mondial.
Y. Maestri ouvre une galerie d’art : quid de la reconversion des sportifs ?
Je suis né à Rodez, tout près de là où est né Jean Fabre (ancien président du Stade toulousain) et j’habite maintenant à quelques encablures de lui, je me devais donc de m’intéresser au rugby même si, personnellement, j’ai pratiqué le foot. Et je découvre qu’après avoir compté parmi l’effectif un chanteur (Omar Asan, NDLR), ils ont désormais un artiste en la personne de Yoann Maestri. Mais est-ce une passion ou un début de reconversion ? S’il s’agit de la deuxième option, il est tombé sur le bon club car le Stade toulousain a toujours mené une politique de formation, à tous les niveaux : tout leur parcours est pris en charge, que l’on parle d’études, du sport ou même des stages en entreprises. Les Rouge et Noir ont compris que lorsque l’on forme un jeune talent pour le rugby professionnel, il faut aussi penser à l’après. Alors, cette reconversion serait surprenante, c’est vrai, mais positive.
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