Citée par le gouvernement comme une piste pour améliorer les parcours de soin, la télémédecine fait l’objet d’une attention particulière de l’ARS Occitanie qui prépare son déploiement.
Si l’on considère depuis longtemps la télémédecine comme une solution aux déserts médicaux, la pratique est de plus en plus mise en avant par les acteurs de la santé comme un outil complémentaire de désengorgement des urgences. En Occitanie, elle est une réalité depuis de nombreuses années avec plus de 50 000 actes effectués chaque année. Essentiellement pour réaliser des diagnostics concertés entre praticiens, en vue d’un transfert dans des cas graves ou pour une meilleure prise en charge de maladies chroniques.
La télémédecine est en effet composée de deux branches : la téléexpertise, qui concerne les échanges intermédicaux, et la téléconsultation, directement entre un médecin et un patient. Cette dernière est facturable à l’assurance maladie depuis le mois de septembre 2018 tandis que la première vient tout juste de l’être. « La télémédecine est encadrée par un décret datant de 2010 mais, jusqu’à présent, nous étions en phase expérimentale. Désormais, elle est entrée dans le droit commun », explique Elisabeth Souviron, chargée de mission télémédecine à l’Agence régionale de santé (ARS) d’ Occitanie.
Dans le cadre de son programme régional de santé 2018-2022, l’agence a fait du déploiement de la télémédecine pour les soins de premiers secours un axe majeur. « Il ne s’agit pas seulement d’équiper les médecins sur le plan technique mais d’organiser un projet territorial pour mettre en relation les différents acteurs », poursuit Elisabeth Souviron.
Si aujourd’hui, tout professionnel peut effectuer une téléconsultation et que de nombreuses plateformes privées proposent également des services non remboursés, l’ARS travaille à l’élaboration d’un outil pour coordonner les logiciels des praticiens avec les dispositifs nationaux comme le Dossier médical partagé (DMP). « Tout cela permettra de réguler l’offre de soins mais le médecin généraliste sera toujours au centre du processus. C’est lui qui décide s’il y a un intérêt ou non à mettre en place la télémédecine, qui n’est recommandée que dans le cadre d’un parcours de soin », conclut la chargée de mission.
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