Ce jeudi 6 décembre, le conseil municipal de Toulouse délibérera sur l’avenir du Château d’Eau. La gestion de cet incontournable pôle photographique municipal, fondé en 1974 par Jean Dieuzaide pourrait être confiée à une entreprise privée.
C’est l’élu écologiste, Régis Godec, qui lance l’alerte. Le conseil municipal doit se prononcer, ce jeudi, sur la mise en délégation de service public (DSP) du Château d’Eau. « Cette décision engagerait la privatisation de la première galerie publique exclusivement destinée à l’exposition de photographies », s’inquiète-t-il dans un communiqué.
Une conclusion que conteste Francis Grass, adjoint au maire en charge des politiques culturelles. « Le Château d’Eau, qui appartient à la mairie, est actuellement géré par l’association Pace. Or, les contrats en vigueur lui permettent de revendiquer, en tant que structure privée, l’entière propriété des œuvres qu’elle achète à 80% avec de l’argent public municipal. Nous souhaitons clarifier et rendre plus juste ce régime avec de nouveaux contrats et, au contraire, renforcer le service public », défend celui-ci. C’est donc, dans un premier temps, le choix d’une DSP plutôt qu’une régie directe ou d’une société publique locale qui sera soumis au vote.
Si la proposition est acceptée, la Mairie sera légalement dans l’obligation de lancer une consultation (appel d’offres restreint) à laquelle l’association pourra candidater. « Nous travaillerons alors sur un cahier des charges qui inclura le renforcement du rayonnement du Château d’Eau. Nous avons prévenu l’association Pace avec suffisamment d’avance pour qu’elle puisse se préparer à y répondre. Il est très clair que le Château d’Eau conservera sa fonction exclusive de lieu d’exposition et de valorisation de la photographie », insiste l’adjoint au maire.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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