Entre grands classiques de la gastronomie française et plats sénégalais, la Cuisine de Kiné propose de découvrir une fusion de saveurs jusque-là inédite. Installé au 17 rue Arnaud Bernard, le restaurant invite à partager un moment convivial
aux accents exotiques.
Un magret de canard et ses bananes plantain. Un poulet yassa cuit au four et mariné dans une poignée d’oignons caramélisés, de poivrons, d’olives et de citrons verts, accompagné de son riz blanc. Voilà des alliances culinaires assez incongrues qui rappellent les saveurs de la gastronomie française, mixées à celles du Sénégal. « C’est ce que j’ai voulu faire découvrir en ouvrant la cuisine de Kiné » explique Kiné Basse, la gérante du restaurant qui a accueilli son premier client le 9 avril dernier.
Ce poulet yassa est, d’ailleurs, le premier mets inscrit à la carte de cette nouvelle adresse gourmande. « C’est un plat typiquement sénégalais qui avait beaucoup plu lorsque j’étais chef à domicile », concède la maîtresse des lieux, « auquel j’ai ajouté une touche française ». Un équilibre entre deux mondes culinaires que la patronne, qui officie en cuisine, souhaite répercuter dans toutes ses recettes. « J’aimerais que les gens viennent parce qu’ils peuvent y trouver tout ce qu’ils veulent, du magret de canard à la spécialité sénégalaise pure souche », précise-t-elle.
Au 17 de la rue Arnaud Bernard, pas de longues cartes aguicheuses, seulement deux formules. « Je préfère opter pour l’innovation. Il y a un plat unique, qui change tous les jours et évolue en fonction des attentes des clients », confie la gérante.
Au menu donc, des entrées à partager qui mêlent différents tapas. Puis, une seule option qui reprend les spécialités de la maison telles que les boulettes de cabillot entourées de frites de patates douces. Et enfin, pour être sûr de ne pas rester sur sa faim, un dessert imaginé par l’ancienne chef à domicile.
Chez Kiné, ce sont les produits de proximité qui font la différence. « Les vins, par exemple, proviennent de la cave des Fortes têtes qui vient d’ouvrir au coin de la rue. Je teste moi-même leur compatibilité avec ma cuisine exotique avant de les proposer aux clients », assure Kiné Basse. Les primeurs du marché d’Arcole fournissent les fruits comme les légumes et Saïd, de la boucherie Nevine, la charcuterie. « En allant chercher mes produits dans les rues adjacentes, je souhaite mettre en avant les échoppes du coin », revendique la gérante, qui rappelle être membre de l’association des commerçants du quartier. En s’installant ici, Kiné Basse espère « lutter quotidiennement pour redorer l’image du quartier Arnaud-Bernard ».
Avec son côté chaleureux, la Cuisine de Kiné donne rapidement une impression de « comme à la maison », et c’est l’objectif affiché par l’hôte. « Le plaisir du ventre passe par celui des yeux. En entrant, les clients doivent se sentir chez eux », ajoute la jeune femme. C’est une des raisons pour laquelle la cuisine est ouverte. Un détail peu usuel qui permet à celle qui reçoit derrière les fourneaux de saluer ses consommateurs, et de s’assurer qu’ils sont à l’aise.
La Cuisine de Kiné
17, rue Arnaud Bernard à Toulouse
Réservation au 06 13 48 69 24
Salomé Dubart
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