CRABE – Dix ans après les premiers aménagements, le site de l’Oncopole est devenu le terreau d’avancées médicales majeures, des recherches prometteuses jusqu’aux traitements expérimentaux encourageants. Thérapie axée sur les anticorps ou la génétique, lutte contre la récidive par le sport, il est loin le temps où la seule option pour combattre la maladie était la chimiothérapie. Cette semaine le JT met en lumière des innovations toulousaines qui pourraient permettre de vaincre le mal du siècle.
Depuis le 17 janvier, les patients de l’Oncopole peuvent bénéficier d’une plateforme de tomothérapie de troisième génération. Le site toulousain est le seul en France, et uniquement l’un des cinq dans le monde, à disposer de cette toute nouvelle technologie qui allie images scanner et radiothérapie pour un traitement plus ciblé.
Tomothérapie donc, mais aussi immunothérapie par exemple… Derrière ces termes complexes se cachent les dernières avancées en matière de lutte contre le cancer. Des innovations médicales dans lesquelles la Ville rose souhaite jouer un rôle moteur. La collaboration de spécialistes bucco-dentaires avec des onco-dermatologues a ainsi donné naissance à un service dédié aux pathologies buccales qui fait aujourd’hui référence. La prise en charge des patients et leur accompagnement face à la maladie est également au cœur des préoccupations. Ce vendredi, vient d’ailleurs d’être inauguré le tout premier pôle Sport & cancer de France, qui propose aux patients une activité physique adaptée.
Treize ans après l’annonce de Philippe Douste-Blazy de créer un pôle d’excellence européen en cancérologie pour revitaliser le site de l’ex-AZF, dix ans après la pose de la première pierre de ce que l’on appelait alors le Cancéropôle, le souhait de l’ancien maire de Toulouse est en tout cas devenu une réalité. Si le calendrier initial a connu quelques retards et si certains acteurs comme Sanofi se sont désengagés du site, 1 500 chercheurs publics et privés et plus 1 000 professionnels de santé sont aujourd’hui établis sur ce campus de 220 hectares, qui aura nécessité 1 milliard d’euros d’investissements.
L’ouverture il y a deux ans de l’IUCT-Oncopole, qui réunit les équipes de l’Institut Claudius-Régaud et du CHU pour soigner quelque 10 000 nouveaux patients chaque année, a marqué une nouvelle étape significative. « Nous avons réuni dans un même centre, tous les talents pour leur donner une visibilité internationale. Toulouse peut défendre sa place au coeur des projets et investissements majeurs en matière de recherche » approuve le professeur Jean Pierre Delord, chef du département d’Oncologie médicale.
Un cap supplémentaire pourrait être franchi si la candidature de la Ville rose pour accueillir un centre de protonthérapie est retenue. Un seul de ces équipements de radiothérapie de pointe doit voir le jour dans le grand Sud.
Le symbole serait fort pour l’écosystème local qui, au fil du temps, a su se structurer et mettre en place une véritable démarche collective. Outre le site phare de l’Oncopole, ce sont en effet 39 établissements régionaux, dont l’hôpital Rangueil-Larrey ou le CHU de Purpan, et plus de 60 équipes de recherche qui sont réunis depuis 2014 sous la bannière commune IUCT, Institut universitaire du cancer de Toulouse.
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Commentaires
marc le 09/09/2024 à 14:16
messieurs mes dames de la recherche c'est prévu pour quand une belle avancer contre le cancer de la plèvre ?