C’est officiel, la reconversion culturelle de Montaudran est prévue pour 2018, à l’occasion du 100ème anniversaire de la première liaison aéropostale Toulouse-Barcelone. « La piste des géants » regroupera deux projets, d’une part la mise en valeur de la Mémoire de l’Aéropostale, de l’autre l’implantation de la compagnie La Machine.
Par Myriam Balavoine
C’est lors d’une conférence de presse, ce mardi 25 novembre, que Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole et maire de Toulouse a confirmé le lancement du complexe culturel « La piste des géants » à Montaudran. Reconnaissant la paternité du projet à son prédécesseur Pierre Cohen (PS), Jean-Luc Moudenc évoque « un nœud complexe formé au fil du temps ». Il revient sur son opposition quant à l’accueil sur le site de la compagnie La Machine, dont la « démarche artistique est contemporaine et de qualité. On doit permettre aux deux projets de s’épanouir, se rencontrer et s’articuler harmonieusement sur un même site ».
Pour Thierry Sentous, journaliste spécialisé dans l’aéronautique et mandaté par Toulouse Métropole pour gérer la concertation autour du projet, cet « espace fort est abandonné, dégradé, mais va enfin être préservé et rendu aux toulousains ». Les bâtiments historiques seront rénovés pour la fin 2015 dans une « conception muséographique et l’intention de collaborer étroitement avec l’équipe de La Machine » qui prendra place, avec près de 200 œuvres, sous la Halle construite à cet effet.
Une réalisation controversée
L’association de ces deux entités vient en résonnance à plusieurs volontés : rendre hommage aux géants de l’aéropostale qui ont pris leur envol sur la piste de Montaudran ainsi qu’aux géants créés par la compagnie La Machine, renforcer le succès de ces deux volets en attirant les publics respectifs sur un seul et même site et optimiser les investissements culturels de Toulouse Métropole.
François Delarozière, directeur de la compagnie de théâtre de rue La Machine, se « réjouit de l’issue positive de ce projet, alliant enjeu de développement urbain et accompagnement d’un morceau de ville en évolution. ». La création du minotaure, œuvre mécanique monumentale intégrée à un spectacle de rue, souvent contestée et reportée par l’équipe municipale actuelle, verra le jour. S’il « dort » pour l’instant, « le minotaure existe » bel et bien, et l’exportation de ce spectacle contribuera au « rayonnement international de la ville ». Alors que l’implantation à Toulouse de La Machine était soutenue par les élus socialistes, ceux-ci considèrent que « Jean-Luc Moudenc, en panne d’idées et d’ambition, approuve l’ensemble des propositions de François Delarozière telles que nous les avions validées. Un revirement du maire au bénéfice des Toulousains et de la métropole. »
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Commentaires
Desman le 10/12/2024 à 15:30
Optimiser les investissements et attirer le public sur un même site... Ces deux objectifs auraient pu être réalisés de façon beaucoup plus intelligente. Par exemple en créant un grand pôle artistique et culturel à la Cartoucherie, au lieu d'éparpiller l'offre et la visibilité (je pense à Borderouge, Montaudran... où les équipements attirent(-ront) un public averti et non le grand public). De même Aeroscopia aurait pu et aurait du être construit à Montaudran : symbolique du site, beaucoup d'espace disponible (alors que le site choisi, entre rocade et usine, est étriqué et ne pourra jamais être agrandi, proximité de la cité de l'espace et possibilité d'un ticket commun.
Bref on voit que quand il s'agit d'avoir des bonnes idées, nos politiques sont dans le camp des paresseux.