CONVAINCUE. Cadre du Mouvement des jeunes socialistes de la Haute-Garonne et désormais secrétaire de section du PS dans le quartier Purpan-Ancely, la jeune femme se voit avant tout comme une simple militante portant ses idées.
Même lorsqu’elle s’accorde quelques vacances au milieu d’une vie bien remplie, Zoé Lafforgue reste joignable et disponible. Première preuve que la jeune militante ne compte pas son temps lorsqu’il est question de son implication politique, «Un choix engageant, qui donne une couleur à notre vie» et qu’elle aborde en toute simplicité. «Vous me faites passer un entretien d’embauche ?», s’amuse-t-elle d’ailleurs en répondant à nos questions.
Il faut dire que, malgré ses 26 ans, Zoé Lafforgue, baigne dans l’univers du militantisme depuis longtemps. «Je suis issue d’une famille très engagée à gauche qui m’a appris à défendre mes convictions. En 1995, mes parents ont longtemps manifesté pour défendre les retraites. Et mon grand-père a été élu communiste à Balma», précise-t-elle. C’est la campagne présidentielle de 2007 qui lui fait franchir le pas à son tour, adhérant simultanément au Mouvement des jeunes socialistes et au PS. Deux instances au sein desquelles elle a commencé à gravir les échelons. Ancienne trésorière et toujours au bureau du MJS 31, elle est depuis un an secrétaire de section du Parti socialiste dans le quartier Purpan-Ancely.
Une voie qui lui offre la possibilité de défendre ses idéaux : «L’engagement politique passe par la réflexion et l’esprit critique. Les appareils sont nécessaires pour porter les convictions des militants et des Français, mais il faut aussi changer les pratiques, limiter les mandats dans le temps, et que les élus tiennent leurs promesses… Mon expérience familiale montre par ailleurs que toutes les forces de gauche peuvent s’entendre même si certains sujets font débat. Si je ne croyais pas en tout cela, je ne militerais pas. »
Pour autant, n’allez pas parler à Zoé Lafforgue d’une future carrière politique. Du moins pas pour l’instant. «Être élue n’est ni une obsession ni une abjection. Vous savez, la très grande majorité des militants vivent les campagnes en soutenant les candidats, en travaillant sur le programme, en diffusant des tracts et en faisant du porte-à-porte. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait lors des dernières régionales pour Carole Delga. On peut s’épanouir ainsi et c’est mon cas. Et pour l’instant, mes mandats actuels au MJS et au PS m’occupent déjà pas mal», répond-elle.
« Être élue n’est ni une obsession ni une abjection »
Si Zoé Lafforgue souhaite en revanche «être utile à (s)on parti» et «éventuellement y prendre de nouvelles responsabilités à l’avenir», elle accorde aussi une place importante à son activité professionnelle. Une carrière qui se dessine dans le monde aéronautique. Après avoir obtenu deux masters à Toulouse School of Economics et à l’université Toulouse 1 Capitole, elle est aujourd’hui chargée de la gestion des contrats pour le compte de l’un des clients d’Airbus. «Les avions me font rêver depuis toute petite, j’ai d’ailleurs suivi une prépa d’ingénieur, car le côté technique m’intéresse aussi. Puis, à TSE, je me suis spécialisée dans l’économie du transport aérien», relate-t-elle.
Un choix aussi guidé par son attachement à la Ville rose. «Je suis une enfant de la nouvelle grande région, reprend celle qui a grandi dans le Gard puis à Toulouse. J’aime ma ville, on sait que le développement ici passe notamment par l’aéronautique, et j’ai toujours voulu m’impliquer localement». Une implication qui dépasse le cadre professionnel et politique, puisque la jeune femme multiplie également les engagements associatifs. Coach de basket depuis son adolescence et ancienne présidente du bureau des étudiants de TSE, Zoé Lafforgue dispense bénévolement des cours de plongée sous-marine. On vous le disait : une vie à cent à l’heure qui méritait bien quelques vacances.
3 années phares
2003 : Coach à l’Astro Basket Club de Toulouse
2007 : Adhésion simultanée au MJS et au PS
2009 : Entrée à Toulouse School of Economics, « un vrai choix »
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