Muret : deux candidats revendiquent porter un projet En Marche
À Muret, deux candidats se disputent l’héritage macroniste, au risque de se marcher sur les pieds. Entre Élisabeth Séré, la prétendante socialiste qui veut « faire de La République en marche en version vraie » et le radical Laurent Mazuray soutenu par le parti présidentiel, la question de la légitimité se pose.
Les candidatures pour les élections municipales à Muret surgissent comme les champignons à l’automne. Au point que deux formations revendiquent un projet inspiré par le mouvement lancé par Emmanuel Macron. D’une part, celle d’Élisabeth Séré, élue socialiste issue de la majorité du maire sortant, qui déclare vouloir « faire de La République en marche (LREM) en version vraie ». D’autre part, celle du radical Laurent Mazuray qui a également été élu, en 2014, avec l’équipe d’André Mandement, l’édile PS de la ville.
Socialiste ou marcheur : un choix exclusif
« La candidature d’Élisabeth Séré est une démarche individuelle. Celle-ci ne peut, en aucun cas, se revendiquer de notre mouvement », tranche Pierre Castéras, le référant de LREM en Haute-Garonne. Celui-ci rappelle également que « c’est le PS qui a décidé, au niveau local et national, que les accords avec nous étaient impensables. Ils en on fait un motif d’exclusion. C’est avant tout leur choix ! » C’est donc Laurent Mazuray, conseiller municipal du Mouvement radical libéral et socialiste qui a gagné les faveurs du parti présidentiel. Cette préférence n’a pas empêché Élisabeth Séré de se réclamer de la logique En Marche. Une position que la candidate, n’ayant pas répondu à notre sollicitation, n’a pas pu clarifier.
« Élisabeth Séré s’est rapprochée de notre parti pour obtenir son appui. Mais il était impensable que la République en marche investisse un candidat encore élu sous une étiquette socialiste et qui ne se différencie pas de manière évidente de la majorité sortante. En revanche, Laurent Mazuray a proposé un programme qui a été présenté à la commission nationale d’investiture. Celle-ci a officiellement validé son soutien », explique toutefois Samuel Didomenico, qui a été nommé chef de file LREM à Muret. Celui-ci sera donc le premier marcheur sur la liste “Muret et moi”, qui rassemble autour du projet macroniste.
Une coalition composée de radicaux, de centristes et de marcheurs
« C’est un soutien, pas une investiture. Ce qui veut dire que chaque candidat et colistier conserve son étiquette. Nous sommes dans une logique de coalition dont l’objectif est de décliner, au niveau local et au sein des intercommunalités, le programme progressiste de la majorité », précise Pierre Castéras. Une volonté de rassemblement au-delà des clivages politiques que revendique Laurent Mazuray. Celui-ci déclare d’ailleurs discuter avec d’autres formations : « La porte est ouverte. J’espère que nous réussirons à nous retrouver dans un projet en faveur des Muretains. »
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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