JEUNESSE. Place Occitane dans le quartier de St Georges. Au 17bis, une devanture sobre affiche le logo du rassemblement Bleu Marine. C’est là que se trouvent les locaux du Front National, presque vides lors de notre visite, où Mathieu Lachuries, secrétaire départemental du Front National Jeunesse de Haute-Garonne (FNJ31) a accepté notre interview.
Par Myriam Balavoine
Né à Toulouse, le jeune homme de 23 ans habite le Lauragais. Plus jeune, rien ne le destinait à se retrouver là où il en est aujourd’hui. D’abord, un parcours scolaire varié et peu orienté vers la politique : « J’ai fait des études en comptabilité, puis en communication et industrie graphique. C’est en partie pour cela que je m’occupe de la communication du FNJ31 à travers la distribution de tracts, l’organisation de conférences etc. » Ce n’est pas non plus sous influence familiale, la sienne étant à l’origine socialiste, que Mathieu a choisi le Front National. « L’ambiance était très animée à la maison lorsqu’on parlait politique, nous n’en avions pas la même vision » se rappelle-t-il. Face à des réactions d’incompréhension, voire d’opposition totale à sa démarche parmi son entourage, le jeune militant ne s’est pourtant pas laissé impressionner. « J’ai reçu des commentaires et des messages assez désobligeants, notamment via les réseaux sociaux, sur lesquels je ne cache pas mon orientation politique. A ces personnes je répondais qu’elles n’avaient qu’à venir voir et entendre par elles-mêmes ».
Alors comment s’est-il engagé en politique et pourquoi auprès du parti d’extrême droite ? Mathieu Lachuries raconte la succession d’événements qui l’y ont poussé, de l’ascension de Jean-Marie Le Pen au second tour des présidentielles de 2002 à son adhésion au parti fin 2011, en passant par l’intervention de Marine Le Pen dans l’émission « A vous de juger » sur France 2 en 2009 face à Arlette Chabot. « C’est à partir des élections de 2002 que j’ai commencé à m’intéresser à la politique en général. J’aimais lire le journal avant d’aller en cours, et petit à petit, en me renseignant, je me suis rendu compte que ce que proposait le FN correspondait à ma vision des choses ». Finalement, c’est un un choix personnel qu’a fait Mathieu.
« Porter ses idéaux et ses valeurs est nécessaire.»
Pour lui, le parti de Marine Le Pen est « diabolisé et la plupart des gens le voient à travers le prisme déformant des médias. Comme dans tout parti politique, il y a des directives, mais je n’ai jamais ressenti de pression de la part des élus ». Bien que militant depuis cinq ans, il se souvient de ses premières rencontres avec des adhérents et représentants du parti, alors qu’il n’était âgé que de 17 ans. « J’appréhendais un peu, et j’ai été même surpris de rencontrer des personnes disons « normales ». » Dans son engagement, il a presque trouvé une famille et un mentor en la personne de Julien Leonardelli, secrétaire départemental FN. Une aventure humaine donc pour ce jeune militant dont on dit souvent qu’il est « déterminé, perfectionniste et avec du caractère, peut-être un peu trop. » Des traits de caractères qui l’ont mené à se porter candidat pour les prochaines élections départementales de mars 2015.
Ambition personnelle ? Mathieu conteste : « Ce n’est pas pour ma carrière ou par ambition que je me suis engagé, mais pour la France et par amour de la France ». Evoquant tout aussi bien les réformes territoriales engagées par le gouvernement Hollande que les délocalisations d’entreprises et la fuite des cerveaux vers l’étranger ou encore l’Europe, Mathieu Lachuries dit « ne pas accepter que notre pays disparaisse ». C’est un combat politique qu’il mène, prêt à défendre et appliquer ses idées. « J’ai pris conscience que pouvoir porter ses idéaux et ses valeurs est nécessaire. Si je ne le fait pas, qui le fera ? » s’exprime-t-il, déplorant le manque d’implication des Français en politique, ne serait-ce que pour se déplacer aux urnes. « Le problème, c’est que l’UMPS fait entrer les Français dans un fatalisme prégnant, mais il y a toujours une issue, je crois qu’on peut changer les choses. » Loin d’être désespéré, au contraire, le secrétaire départemental des jeunes du FN considère que « rien n’est impossible ». Et à ceux qui se demandent comment le Front National pourrait arriver au pouvoir, sans soutien ni de la gauche ni de la droite, il leur répond « avec les français ».
3 années phares :
Commentaires
spiteri le 07/10/2024 à 20:13
Bonjour,
Il est pas beau notre Mathieu !! Ok, mais réduisez le poids des photos, 9Mo pour du Web c'est vraiment trop, ca rame pour la charger et puis un très très gros plan comme ça!
En général, 100Ko c'est la maxi pour une photo web.
Bravo pour votre journal et, merci de consacrer quelques articles au FN31.
Christophe Spitéri
Secrétaire aux adhésions et webmaster du site FN31.