Après la scission du groupe socialiste à la mairie de Toulouse, quatre élus ont créé le groupe Génération.s, socialisme et écologie. Les élus Verts doivent-ils s’en rapprocher ou au contraire encourager une voix nouvelle sur la question écologique ?
Unie à travers la plateforme participative destinée à recueillir l’avis des Toulousains sur les dossiers importants, l’opposition municipale n’en a pas moins vu naître un nouveau groupe ces dernières semaines. La division du groupe socialiste a conduit à la création du groupe Génération.s, socialisme et écologie. Une volonté de rapprochement avec les élus EELV ou une tentative d’appropriation de la thématique ? À en croire sa présidente Isabelle Hardy, il s’agit simplement de « retranscrire deux valeurs qui sont dans l’ADN du mouvement depuis sa création, sans volonté de phagocyter ou de déposséder les élus Verts ».
Régis Godec, élu du groupe Toulouse Vert Demain, ne se montre d’ailleurs pas inquiet, bien au contraire. « C’est plutôt une bonne nouvelle. Cela montre que l’écologie est aujourd’hui un élément central de plusieurs programmes politiques et que ce combat culturel a été gagné. Il faut cependant voir si ce n’est pas seulement de l’affichage », nuance-t-il tout en donnant des bons points à Benoit Hamon et à son mouvement sur la question. Son congrès fondateur en juin prochain devrait donner davantage d’informations à ce sujet.
Quoi qu’il en soit, les deux conseillers municipaux s’accordent à dire que la priorité reste le travail commun dans l’opposition au maire Jean-Luc Moudenc, sans penser à 2020 et à une éventuelle candidature commune. « Il faut rester dans une dynamique d’opposition, avec nos différences, mais également avec des passerelles, appuie Régis Godec. Nous ne sommes pas dans une logique de fusion ni de préparation des prochaines élections municipales. » Alors qu’il reconnaît se sentir parfois un peu seul sur certains dossiers, il voit donc l’arrivée de ce nouveau groupe porté sur l’écologie d’un bon œil, d’autant que sa présidente s’inscrit dans la même logique.
« L’écologie est liée au social et à l’économie. Au niveau local, il s’agit de repenser la mobilité en limitant la place de la voiture, mais aussi de réfléchir à l’alimentation au travers des cantines, au logement, à la gestion des déchets et à l’économie sociale et solidaire », développe Isabelle Hardy. Prochaine échéance électorale, les élections européennes de 2019 devraient donner des indications sur un rapprochement éventuel des deux forces que sont EELV et Génération.s. Isabelle Hardy appelle d’ailleurs de ses vœux des listes communes.
Paul Périé
La rédaction
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