SOLIDARITÉ. Malgré son dynamisme économique, la ville de Toulouse affiche un taux de pauvreté de 18,6 % contre 14,5 % au niveau national. Pour remédier à des situations d’exclusion, les candidats proposent de combiner plusieurs leviers autour du triptyque santé, revenu et accès au logement.
Dans un contexte de mécanisation de certains secteurs, Christine Arrighi, candidate Europe Ecologie les Verts (EELV) dans la 9e circonscription, défend le revenu universel porté par Benoît Hamon lors de la campagne présidentielle, pour certaines catégories de la population. « Les jeunes de 18 à 25 ans, les quartiers en difficulté et les métiers en transition comme l’agriculture ou les métiers du bâtiment » détaille-t-elle. Une mesure qui serait en partie financée par une taxe sur les robots remplaçant les salariés. Gilles Naudy, candidat de la France Insoumise dans la 3e circonscription, souhaite porter à 1000 € le minimum vieillesse contre 803 € actuellement. Christophe Borgel, candidat sortant du Parti Socialiste dans la 9e circonscription propose « un revenu minimum décent à 800 euros pour toute personne précaire ». Luc Ripoll, qui se présente sous l’étiquette Parti communiste français-Front de gauche, dans la 4e circonscription, estime que le SMIC doit être porté à 1800 € brut. Les candidats d’EELV et du PCF financeraient leurs propositions par la lutte contre les paradis fiscaux qui représentent 80 milliards d’euros de manque à gagner pour la France.
Alors que les jeunes sont en première ligne en termes de précarité, Marie Bruniquel, candidate sur la 3e circonscription se propose de porter leur voix dans le débat public à travers le mouvement ‘’Allons Enfants’’. « Nous proposons d’ouvrir le RSA aux 18-25 ans, car tous n’ont pas des parents pour les aider, mais aussi de fusionner l’ensemble des minimas sociaux afin de simplifier les démarches pour les obtenir ». Pour aller plus loin, le mouvement propose également de créer une dotation tremplin pour les jeunes s’élevant à 5000 €. « Il s’agirait d’une sorte de compte personnel d’activité permettant de financer des projets de mobilité, de formation ou d’entrepreneuriat, afin d’aider chacun à se lancer dans la vie », explique-t-elle.
Les propositions des candidats convergent également vers une amélioration de l’accès au logement. Selon la fondation Abbé-Pierre, il y a 8 % de logements sociaux en région Occitanie, alors que la moyenne nationale est à 15 %. Pour Christine Arrighi, la loi ALUR devrait être appliquée pleinement. Le texte prévoit, entre autres, le plafonnement des loyers, mais n’a finalement été mise en œuvre qu’à Paris. Luc Ripoll propose de porter à 30 % le quota de logements sociaux en zone urbaine (loi SRU). «Les députés sont en mesure de contraindre davantage les municipalités à ce sujet », assure-t-il. Dans le même état d’esprit, Marie Bruniquel, défend l’augmentation des sanctions dans les communes qui ne respectent pas la loi SRU pour distribuer des subventions à celles qui, au contraire, se montrent volontaristes. Gilles Naudy, lui reprend à son compte les préconisations de l’association Droit au logement en demandant l’application d’une ordonnance de 1945 permettant de réquisitionner des bâtiments vides.
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