Compagnon de route de Jean-Luc Moudenc depuis plus de 30 ans, l’adjoint au maire de Toulouse en charge des centres de loisirs et de l’accueil des migrants s’est toujours tenu à l’écart des partis. Son engagement est guidé par les hommes et les femmes qu’il côtoie.
DRCe jeudi 6 septembre est une date anniversaire importante pour Djillali Lahiani. « Ce même jour, en 1972, à 14h30, j’atterrissais en Caravelle à l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Migrant un jour, migrant toujours », se souvient l’adjoint au maire de Toulouse. Le natif de Blida, la Cité des roses en Algérie, n’a plus jamais quitté la… Ville rose depuis.
Et a toujours tenu à s’impliquer pleinement sur ses nouvelles terres. Militant très tôt pour l’association France Plus, qui défend une présence accrue de candidats issus de la diversité sur les listes électorales, cofondateur d’une entreprise d’informatique, Djjilali Lahiani a aussi attrapé le virus de la politique dans le sillage de son oncle Mohamed Laradji, ancien député et ancien conseiller régional de Midi-Pyrénées.
« J’ai rencontré Jean-Luc Moudenc en 1986 alors qu’il conduisait la campagne de Dominique Baudis pour les régionales. Le début d’une amitié de plus de 30 ans. Si l’on doit me reconnaître une qualité en politique, j’espère qu’il s’agit de la loyauté », appuie ce fidèle parmi les fidèles, qui a accompagné l’actuel maire de Toulouse jusque dans sa traversée du désert, après sa défaite de 2008.
Élu municipal pour la première fois en 1995, Djillali Lahiani évoque souvent une autre personnalité politique toulousaine qui a façonné ses convictions : Françoise de Veyrinas. « Elle m’a transmis ses valeurs humaines, cette idée d’être au plus proche de l’homme, de défendre une certaine justice sociale, même si le concept peut paraître utopique. Une philosophie que je partageais également avec mon ami Claude Nougaro, mon témoin de mariage », souligne-t-il.
Pour autant, Djillali Lahiani s’est toujours tenu éloigné des partis. « Je me considère comme un démocrate social. Si les personnalités de la société civile sont de plus en plus sollicitées, c’est qu’elles apportent un nouveau regard aux réflexions », explique celui qui s’est même retrouvé derrière Jean-Pierre Chevènement, aux côtés du socialiste Pierre Cohen en 1991, pour s’opposer à la guerre en Irak. Une liberté de ton qu’il tente de conserver dans ses missions municipales, même si celles-ci ont été réduites en 2015 par Jean-Luc Moudenc.
« Nous avons convenu que la délégation de la jeunesse était un dossier trop important compte tenu de mes autres attributions. Mais j’ai souhaité garder les centres de loisirs, le troisième pilier de l’éducation après les parents et l’école, celui qui accompagne l’adolescence », confie Djillalli Lahiani. L’élu est en charge d’un autre dossier qui lui tient à cœur de par son parcours personnel : l’accueil des populations étrangères à Toulouse.
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