NEGOCIATION. Après des semaines de discussions, le PRG et le PS ont trouvé un terrain d’entente pour les prochaines élections régionales. Ils partiront bras dessus, bras dessous, même s’il faut encore jouer des coudes.
Officielle depuis lundi dernier, l’alliance entre le Parti socialiste et le Parti radical de gauche met un terme à une succession de rencontres, parfois houleuses. Conscients d’une nécessité d’union de la gauche, les partis avaient pourtant du mal à se ranger les uns derrière les autres. C’est chose faite pour les formations de Jean-Christophe Cambadélis et de Jean-Michel Baylet. Le binôme Delga-Alary se transforme donc en quatuor Delga-Alary-Pinel-Codorniou. « C’est une bonne chose. Il fallait que nous soyons unis pour faire bloc face au Front National. Désormais, les bases sont posées pour un travail commun », commente Christophe Delahaye, président du PRG31. L’accord national trouvé entre les deux formations politiques permettra donc, en amont, d’établir un programme commun, où tout le monde trouve son intérêt. Mais ces intérêts vont-ils pouvoir cohabiter ? Il y a à peine une semaine, Jean-Michel Baylet tweetait encore : « Le Bureau national #PRG réuni ce soir, rejette à l’unanimité les propositions d’accord du @partisocialiste. » Il se réjouit aujourd’hui d’être certain de voir son nombre d’élus augmenter quelle que soit l’issue des élections. Mais tous les adhérents PRG ne s’avouent pas aussi enthousiastes, comme le confie Christophe Delahaye : « Certains sont déçus et ne partagent pas ce sentiment. Ils se feront connaître en temps voulu ! » Lui, est satisfait au vu « des garanties sur la Région. Nous aurons une bonne représentativité dans l’exécutif, Sylvia Pinel sera la première vice-présidente en cas de victoire et nous avons obtenu les têtes de liste en Tarn-et-Garonne, Hautes-Pyrénées et Hérault. » Et cela porte à polémique, surtout du côté du PS. A l’image de Monique Iborra, députée socialiste, certains ne comprennent pas cette alliance que le PRG lui, juge « naturelle » : elle se l’explique par la volonté du PS de garder son dernier allié. Le PS et le PGR appellent d’ailleurs les autres formations de gauche à rejoindre leur liste, « mais cela me semble compliqué puisqu’EELV et le Front de gauche risque de partir de leur côté ! » analyse le président du PRG31.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires