À l’échelle municipale, l’opposition a développé une plateforme pour donner la « parole aux habitants ». À l’échelle de la métropole, elle organise des forums pour « proposer un projet novateur ». À l’horizon des prochaines élections municipales, les forces de gauche de l’agglomération semblent déjà se mettre en ordre de marche.
Antoine Maurice à gauche, François Briançon à droiteL’échéance peut paraître lointaine, mais les élections municipales de 2020 approchent à grands pas. Et dans l’opposition, on est déjà en train de construire son projet. Ainsi, désireux de parler d’une seule voix tout en donnant la parole aux Toulousains, les différents groupes d’opposition à la mairie de Toulouse ont créé, il y a quelques semaines, une plateforme baptisée oppositionmunicipale-toulouse.fr. Un moyen aussi de répondre à la « communication agressive de l’équipe municipale selon qui tout va bien », estime François Briançon, président du groupe socialiste.
« À l’occasion du bilan de mi-mandat, nous avons subi la communication de la majorité, autosatisfaite, sans que l’on sache comment les Toulousains perçoivent la politique menée », explique Antoine Maurice, président du groupe Toulouse Vert Demain. En exposant les actions de Jean-Luc Moudenc « de manière objective », assure l’élu, le but de cet outil est de « recueillir le ressenti et les attentes des habitants pour étayer notre réflexion d’éléments concrets et nous aider dans notre travail d’élus d’opposition. Cela nous permet aussi d’avoir un lien plus régulier avec les Toulousains. »
François Briançon détaille : « Pour chaque thème abordé, nous partons de l’engagement électoral du maire, nous proposons notre analyse de la réalité actuelle et nous offrons la parole aux Toulousains. » Mais l’élu va plus loin. « C’est un outil de travail qui a vocation à s’enrichir et à nous accompagner pendant trois ans en profitant de l’expertise de chacun. » Des rencontres et des réunions de quartier sont par ailleurs prévues. De quoi commencer à construire un programme en vue des élections municipales de 2020. « Évidemment, cela nous donne des éléments pour l’avenir. Mais nous avons été élus pour six ans et nous devons jouer notre rôle », admet Antoine Maurice. En établissant un diagnostic sur la ville au travers des nombreux sujets traités (mobilité, logement, environnement, éducation…), les élus des différents groupes de gauche se donnent les moyens de réfléchir aux bases d’un projet, même si Antoine Maurice le rappelle, « il faudra rassembler au-delà des partis pour proposer une alternative sociale, écologique et citoyenne, car il y a une vraie envie de changement ».
Au niveau de la Métropole, l’opposition est également en train de se structurer au travers des forums ‘’Toulouse Plus, une métropole en commun’’, conçus par le groupe socialiste et des élus de gauche comme un « espace de débat, d’échanges, de réflexion, de production d’idées et de projets politiques innovants pour proposer quelque chose de novateur aux habitants de la Métropole en 2020 ». Preuve que le sujet est dans toutes les têtes.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
Voir les publications de l'auteur
Commentaires