Le Conseil départemental de la Haute-Garonne s’est réuni mardi dernier, dans une session extraordinaire, pour examiner et adopter sa contribution au Grand débat national. 13 principes sous forme de programme et de vitrine politique, qui seront transmis au président de la République, accompagnés de deux tribunes émanant des Gilets jaunes.
© Aurélien Ferreira – CD31Avec 47 élus ayant voté pour, 4 contre et 3 n’ayant pas participé, le Conseil départemental de la Haute-Garonne a largement adopté sa proposition de contribution au Grand débat national. Un document d’une vingtaine de pages abordant 13 points de politique générale (démocratie, écologie, fiscalité, dépenses publiques, etc.) et qui sera transmis au chef de l’État. Deux tribunes libres rédigées par les Gilets jaunes seront jointes à ces propositions.
« Chers collègues, la France va mal », assène Georges Méric, le président du Conseil départemental, en ouverture de son discours liminaire aux débats, véritable réquisitoire contre « le marché néo-libéral mondialisé ». Classé sous quatre grands thèmes, chacun des principes exprimés fait l’objet de propositions, souvent inspirées des mesures et actions mises en place par la collectivité elle-même.
Le Département se targue d’être un modèle par son action en faveur de la laïcité, avec son programme ‘’les chemins de la République’’. Un dispositif qui sensibilise 60 000 collégiens chaque année. De même, la collectivité met en avant la création d’une délégation spécifique à l’égalité femmes-hommes et réitère son intention d’expérimenter le revenu de base. Elle propose aussi de s’inspirer de son initiative de tirage au sort dans le cadre d’une concertation sur sa politique culturelle. Enfin, il suggère une réforme fiscale incitant les entrepreneurs à investir dans les zones rurales et la généralisation du portail Open Data mettant gratuitement à disposition du grand public et des entreprises, les données de l’administration.
« Chers collègues, la France va mal ! »
Pour le Républicain Jean-Baptiste de Scorraille, élu de l’opposition, qui a quitté la séance en signe de protestation, cette session est une perte de temps. « Ce n’est pas notre rôle de conseillers départementaux de participer à ce grand débat qui, tel qu’il est proposé par Emmanuel Macron, n’apportera rien. Cette contribution est une liste de courses déconnectée, qui n’est pas à la hauteur des réponses attendues », regrette-t-il.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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