Ce samedi à Toulouse, des militants écologistes d’ANV-COP 21 ont mené une action devant le club Med pour dénoncer les promotions des agences de voyages et compagnies aériennes, incitant à une reprise du trafic aérien “au mépris de l’urgence climatique”.
Prix cassés, tarifs réduits et autres promotions en tous genres…Les compagnies aériennes et les agences de voyages rivalisent d’efforts pour relancer le trafic aérien à l’approche des vacances d’été. Des opérations séduction qui ne sont pas du goût des militants écologistes d’ANV-COP 21.
Ce samedi 5 juin à Toulouse, ils étaient une vingtaine d’activiste à organiser une action devant l’agence du Club Med de la rue des Lois, proche du Capitole. Ces derniers ont recouvert les vitrines de la boutique d’affiches dénonçant l’impact climatique du trafic aérien.
“Destination +4°”, “Un avenir sans avion”, “Revenons sur terre”…Les militants ont ainsi pointé du doigt le fait que les acteurs du secteur n’aient tiré aucun enseignement de la crise sanitaire pour repenser le modèle du tourisme aérien de masse.
“La multiplication de ces promotions pour se rendre dans tous les coins de la planète nous conduit en réalité vers une seule et unique destination : le crash climatique”, indiquent-il.
Selon eux, la crise de la Covid-19 aurait en effet d’être l’occasion d’une remise en cause et d’un début de transition. Au lieu de cela, “elle n’a fait que mettre en relief les orientations désastreuses et court termistes des principales compagnies, aussi bien sur le front de l’emploi que sur celui du climat”, poursuivent-ils.
Autre grief des membres d’ANV-COP21, ceux-ci dénoncent également “les fausses réponses apportées par le secteur aérien, comme le mythe de l’avion décarboné”. Un scénario jugé hypothétique et trop lointain alors que la baisse drastique des émissions de gaz à effet de serre “ne peut plus attendre”.
A travers leur action à Toulouse, ils espèrent aussi nourrir la réflexion des futurs voyageurs quant aux impacts du trafic aérien. “Nous nous adressons aussi à celles et ceux qui, bien que convaincues par la réalité du dérèglement climatique et de ses conséquences, n’ont pas enclenché cette révolution personnelle consistant à aborder autrement leur rapport au voyage, à se construire un nouvel imaginaire où l’avion est hors-piste”, indiquent-ils
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