En écho aux travaux de la Convention citoyenne pour le climat, le Conseil départemental de la Haute-Garonne dévoile les grandes lignes de la deuxième phase de son plan de transition écologique. Réseau express vélo, rénovation énergétique des bâtiments et consommation locale… La collectivité prend des engagements concrets. Julien Klotz, Jean-Michel Fabre et Pascal Boureau présentent la version 2 du plan de transition écologique de la Haute-Garonne © Nicolas Belaubre – JT
Alors que toutes les caméras du pays sont rivées sur l’Élysée où la Convention citoyenne pour le climat vient de présenter ses 149 proposions au président de la République, le Conseil départemental de Haute-Garonne acte la deuxième phase de son plan de transition écologique. Un ensemble de mesures voté en assemblée le mardi 26 mai dernier et qui se veut la déclinaison locale de cette démarche nationale.
« Lorsqu’il a reçu les membres qui ont composé la Convention, le président de la République a clairement exprimé que rien ne serait possible sans les collectivités locales. Nous en sommes également convaincus. D’autant que la crise du coronavirus a confirmé que l’échelle départementale était la plus adaptée au développement des transports doux, de l’agriculture locale, des circuits courts et de la résilience en général », contextualise Jean-Michel Fabre, vice-président du Conseil départemental de Haute-Garonne, en charge du Logement, du Développement durable et du Plan climat. D’ailleurs, la collectivité n’a pas attendu cette expérience de démocratie participative, selon lui, pour prendre à son compte cette ambition de réduction des Gaz à effets de serre (40 % de baisse d’ici à 2030 par rapport à 1990).
Dans la première version de son plan de transition écologique qui s’inscrivait sur une période allant de 2017 à 2021, le Conseil départemental de la Haute-Garonne s’était engagé sur six axes majeurs : l’eau, l’agriculture, l’énergie, les déplacements doux, la biodiversité et la sensibilisation aux causes environnementales. Une enveloppe de 150 millions d’euros avait alors été mobilisée pour concrétiser 41 mesures, toutes pensées « avec la volonté d’allier les questions sociales et environnementales », assure Jean-Michel Fabre.
La collectivité avait ainsi fait de la rénovation énergétique des bâtiments privés comme publics, l’une de ses priorités. « En 2019, nous avons aidé 1 000 ménages modestes à réaliser des travaux de rénovation thermique. Sur les quatre ans à suivre, nous souhaitons en accompagner 10 000 », précise le vice-président. Un budget de 110 millions d’euros devrait être adopté pour cela lors de la prochaine séance du Conseil départemental, dans 15 jours.
Réaffirmant l’ambition de s’engager dans une « politique écoresponsable » et une logique de développement durable, la collectivité a prévu de renforcer les moyens financiers dédiés à son plan de transition écologique. Si tous les crédits ne sont pas encore finalisés, la collectivité a déjà ciblé les chantiers prioritaires à venir. Tout d’abord, le Département a voté la réalisation de 42 kilomètres de voies cyclables dans le cadre de la création d’un Réseau express vélo.
De même, le plan prévoit de poursuivre la classification en zone protégée de nombreux espaces verts et zones humides. Ainsi, 1 836 hectares de la forêt de Bouconne seront prochainement transformés en réserve naturelle de la biodiversité, sous le label Espace naturel sensible. Enfin, le Conseil départemental souhaite multiplier les campagnes de sensibilisation auprès des collégiens. Plantation d’arbres, tri systématique de tous les déchets, sobriété énergétique et éducation à la consommation… L’objectif étant de faire de ces derniers des acteurs d’une consommation responsable.
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