Réuni en session le 25 juin dernier, les conseillers départementaux socialistes, radicaux et progressistes, aux côtés du Président Georges Méric, ont sonné la mobilisation générale contre le projet de privatisation des Aéroports de Paris (ADP).
Aéroports_de_Paris ©WikipediaPar la voix de leur président de majorité Sébastien Vincini, les conseillers départementaux socialistes, radicaux et progressistes ont appelé l’ensemble des Haut-Garonnais à signer la pétition pour un référendum d’Initiative partagée (RIP) afin de « protéger ce service public stratégique et empêcher un hold-up financier ».
« Pourquoi vendre une entreprise dont le chiffre d’affaires a augmenté de 70% en 10 ans et dont les bénéfices ont crû de 127% sur la même période ? Pourquoi vendre une entreprise qui rapportera 185 M€ de dividendes à l’État en 2019 ?» s’interroge Sébastien Vincini avant de conclure que «les raisons d’une privatisation de ADP sont bien plus idéologiques que pragmatiques, à l’instar de la Française des jeux – entreprise elle aussi parfaitement rentable- qui va être cédée pour une bouchée de pain ».
ADP a-t-il été rappelé, est un acteur économique majeur : 600 000 emplois directs et indirects soit 2,2% de l’emploi en France et 1,4% du PIB. C’est la frontière principale du pays, traversé chaque année par 100 millions de passagers et donc un lieu déterminant pour la sécurité du territoire. ADP est aussi un outil majeur pour la transition écologique car l’avion, transport le plus polluant, devra, dans les années à venir, s’adapter à cet enjeu planétaire. ADP est enfin un domaine foncier de près de 7 000 hectares sur lesquels la puissance publique perdra la main en termes d’aménagement du territoire pour le seul profit des promoteurs immobiliers.
Pour Sébastien Vincini « le gouvernement brade ce patrimoine des Français, constitué sur des fonds publics, à la puissance privée et réitère le scandale de la privatisation des autoroutes. C’est pour cela que nous soutenons la démarche initiée par les parlementaires socialistes, rejoints par 248 sénateurs et députés de tous bords, pour obtenir la tenue d’un référendum d’initiative partagée sur cette question. »
Cette procédure inédite accorde un délai de 9 mois pour recueillir 4,7 millions de signatures. D’après Sébastien Vincini : «L’objectif est parfaitement atteignable. Le cap de 480 000 signataires -soit 10% du nombre requis- a été franchi en seulement 3 semaines. »
Et l’élu haut-garonnais de conclure : «Personne à Toulouse et en Haute-Garonne n’est convaincu d’un quelconque bénéfice pour notre territoire de la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac dont le feuilleton à rebondissements continue de se jouer sous nos yeux. Pourquoi en serait-il autrement pour les Aéroports de Paris? J’appelle chacune et chacun à saisir l’opportunité de cette démarche démocratique inédite pour mettre fin à ce funeste projet ».
Retrouvez la pétition en faveur de l’organisation d’un RIP sur le site du ministère de l’Intérieur.
Source: communiqué
La rédaction
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