L’association Covoiturons sur le Pouce développe, en partenariat avec les communes qui le souhaitent, un véritable réseau pour favoriser l’auto-stop. Une plateforme en ligne et des arrêts dédiés permettent aux membres de Rézo pouce de mutualiser leur trajet.
Il se dégage toujours, quand on lève le pouce sur un bord de route, un parfum d’aventure. Pourtant l’auto-stop peut s’avérer être une véritable alternative solidaire et économique à la voiture individuelle. Notamment pour ceux qui n’ont pas le permis de conduire. Mais comment faire concilier ce moyen de transport avec les nécessités triviales du quotidien ? Comment être à l’heure et ne pas perdre de temps sur des petits trajets pour se rendre, par exemple, à la piscine ou à la Poste. C’est précisément le défi que s’est lancé l’association Covoiturons sur le pouce, en créant Rezo Pouce, le premier véritable réseau identifié dédié à l’auto-stop. « C’est surtout la crainte qui est un frein à cette pratique », constate Alain Jean, le fondateur du dispositif.
Pour pallier à cette inquiétude, Rezo Pouce propose non seulement une plateforme où les usagers peuvent s’inscrire gratuitement, et ainsi être identifiés, mais également une charte de bonne conduite et une assurance prenant en charge la continuité du déplacement des ”Rézopouciens” en cas de panne. « Nous avons beaucoup de témoignages d’automobilistes qui confessent n’avoir jamais pris d’auto-stoppeur avant de découvrir un de nos arrêts », s’enthousiasme Alain Jean.
« En moyenne, le temps d’attente est de 6 minutes »
Ce dispositif est mis en place par les communes qui le souhaitent. Celles-ci s’équipent avec des arrêts spécifiques qui sont répertoriés sur le plan des transports en commun. Deux solutions s’offrent alors aux membres désirant faire un trajet comme passager. Rechercher les conducteurs géolocalisés sur l’application ou se rentre directement à un arrêt, après avoir imprimé une fiche destination aux couleurs du projet. « Si l’on prend la stop attitude, les résultats sont surprenants. En moyenne, le temps d’attente est de six minutes », assure le fondateur et premier usager du réseau.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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