Le préfet de police a interdit la manifestation des “convois de la liberté” à Paris. Il vient de prendre un arrêté.
Ils ne pourront pas passer par Paris. La préfecture de police a pris un arrêté ce jeudi. Elle a décidé d’interdire toutes les manifestations des “convois de la liberté” du vendredi 11 février au lundi 14 février 2022 inclus. Ces opposants au passe vaccinal notamment s’inspirent d’un mouvement né au Canada.
Partis de plusieurs communes en France, ils comptent rejoindre la capitale pour faire entendre leur mécontentement. «Plusieurs convois routiers en provenance de diverses villes de province semblent s’être formés pour rallier Paris à partir du vendredi 11 février 2022», indique le préfet de police dans un communiqué.
«L’objectif affiché de ces manifestants serait de bloquer la capitale en entravant la circulation routière dans les rues de Paris pour promouvoir leurs revendications, avant de poursuivre leur périple en direction de Bruxelles le lundi» ajoute le préfet de police. Il craint ainsi des «troubles à l’ordre public» et veut surtout éviter la situation d’Ottawa.
Convois de véhicules à Paris : le préfet de Police prend un arrêté d'interdiction.
Consultez notre communiqué de presse 👇 pic.twitter.com/8Jq1r2SIYj— Préfecture de Police (@prefpolice) February 10, 2022
Des routiers opposés aux restrictions sanitaires bloquent en effet depuis plusieurs jours la capitale du Canada. «Un dispositif spécifique sera mis en place par la préfecture de police pour empêcher les blocages d’axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants à cette interdiction de manifestation», annonce le préfet. Il indique d’ailleurs avoir «donné des consignes de fermeté aux forces de sécurité intérieure».
Pour rappel, le fait d’entraver ou de gêner la circulation est passible de deux ans d’emprisonnement et de 4500 euros d’amende. Les forces de l’ordre pourront procéder à l’immobilisation et la mise en fourrière du véhicule utilisé. Le contrevenant s’expose également à une réduction de moitié du nombre maximal de points du permis de conduire.
Il risque aussi une suspension du permis pour une durée de trois ans au plus. Par ailleurs, l’organisateur d’une manifestation interdite peut recevoir une peine de 6 mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende. Les participants à une manifestation interdite s’exposent de leur côte à une contravention de quatrième classe.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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