Alors que, selon les derniers chiffres des notaires, Toulouse connaît une flambée des prix de l’immobilier, voici ce que coûte, quartier par quartier, un appartement ancien dans la Ville rose.
« Aujourd’hui à Toulouse, si vous êtes dans les prix, votre bien se vend en moins d’un mois », confie Philippe Pailhès, vice-président de la chambre départementale des notaires. Ces derniers font état d’une flambée de l’immobilier dans la Ville rose, dont ils ont dévoilé les chiffres. En prenant pour référence le prix médian du m² d’un appartement ancien dans chaque quartier de la Ville rose.
Les prix ont fait un bond de plus de 10% en un an à Saint-Aubin – Dupuy, qui rejoint le club des quartiers dépassant les 5 000 euros le m². « C’est un vrai phénomène, dû notamment à l’installation de nombreux commerces et à l’attrait du marché bio du dimanche matin », explique Philippe Paihès. Celui-ci fait remarquer que Les Chalets, dont le prix du m² s’établit à 4 810 euros, « devraient très bientôt passer la barre des 5000 euros ». Toujours aux premières places du classement des secteurs les plus chers de Toulouse figurent Saint-Étienne, Les Carmes, Capitole et Saint-Georges, qui progressent fortement eux aussi.
C’est le quartier Jules-Julien qui connaît la plus forte progression en un an : +18,8%, à 3690 euros euros le m² médian. Non loin, Rangueil voit ses prix augmenter de plus de 12%. « C’est ce que l’on appelle l’axe des facultés, qui a retrouvé ses investisseurs de manière spectaculaire », analyse le vice-président départemental des notaires. Marengo-Jolimont, Bonnefoy et dans une moindre mesure Matabiau, s’envolent aussi, « à cause du grand programme de rénovation de ce secteur et des annonces concernant l’arrivée de la LGV ». Les prix font un bond de 17,3% à Papus, le quartier le moins cher de la Ville rose, à 1230 euros le m². Enfin, Soupetard, Purpan, Juncasse ou Lardenne augmentent chacun d’environ 15%.
Les prix de l’immobilier reculent de 1,8% à Arnaud-Bernard, huitième au classement des quartiers les plus chers de Toulouse, à 4610 euros le m². Selon Philippe Pailhès, il ne s’agit que d’« une pause dans l’augmentation des prix » sur cette zone où les commerces se renouvellent à un rythme soutenu. La baisse est de 2,1% à Montaudran-Lespinet, où les nombreux programmes de logements neufs attirent davantage que les appartements anciens. Enfin, dans les quartiers Pont-Des-Demoiselles, La Cépière et Reynerie, on ne constate pas d’évolution significative des prix par rapport à l’année dernière.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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