Dans la nuit de samedi à dimanche, une sculpture de l’artiste toulousain James Colomina est apparue sur la façade d’un immeuble de Barcelone.
Après avoir conquis les hauteurs de Toulouse et s’être attaqué au sénat, l’artiste toulousain James Colomina se manifeste à Barcelone. En effet, l’auteur des emblématiques statues en résine rouge pétard, bien connues des habitants de la Ville rose, est allé percher l’une de ses œuvres sur une façade de la capitale catalane. Une opération réalisée samedi dernier, de nuit et sans autorisation préalable.
Comme à son habitude, le sculpteur toulousain a joué la provocation et proposé une image frappante. Celle d’un enfant solitaire, l’une de ses figure privilégiée, assis sur un appui de fenêtre, le visage complètement caché par une capuche et un masque à gaz. « J’ai installé cette sculpture sur la façade de la bibliothèque qui fait face au Macba (le Musée d’art contemporain de Barcelone, NDLR). J’aime le contraste entre l’art au musée et l’art de rue. Cet enfant masqué questionne le passant sur des problèmes de société comme le Covid, l’isolement et la pollution. Certains y verront l’image d’une société oppressante », explique James Colomina qui a trouvé à Barcelone un terrain de jeu particulièrement approprié à sa pratique artistique.
« Barcelone est une ville d’art, très ouverte sur le monde et la méditerranée, qui a une grande influence sur le mouvement du street-art. Le quartier du Raval, où j’ai installé mon œuvre, est très représentatif de cet esprit, en plus d’être un lieu contestataire », précise l’artiste.
Celui-ci a d’ailleurs prévu de faire encore quelques surprises aux amateurs d’art de rue. « Cette installation fait partie d’une petite boucle d’opérations un peu sauvages que j’ai prévu de faire en Europe et qui devrait passer par Berlin, Paris et, bien sûr, Toulouse », dévoile l’artiste qui expose également dans plusieurs galeries à travers le monde. Une annonce en forme de rendez-vous et d’invitation lancée aux habitants de ces villes à lever les yeux quand ils se promènent.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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