Fille de l’ancien talonneur et capitaine du XV de France, Philippe Dintrans, Camille a su se faire un prénom… mais a abandonné son nom de jeune fille pour arborer celui d’un autre international et ancien troisième ligne du Stade Toulousain, Jean Bouilhou. Elle, ce ne sont pas les terrains de rugby qui lui procurent l’adrénaline qu’elle aime tant, mais plutôt les planches. Suite à sa rencontre avec Anne Lefèvre, directrice artistique du théâtre toulousain Le Vent des signes, et sur ses conseils, Camille passe une audition au fameux Cours Florent où elle sera admise et d’où elle sortira avec la mention « Très bien ». Elle enchaîne alors les rôles et joue dans « Ma cousine est un chic type », « Arrête de pleurer Pénélope », « Les Monologues du vagin » au 3T. Avide d’expériences, elle deviendra le troisième larron du « Duo des non », en accompagnant la troupe de Jean-Jacques Cripia quelques temps sur Sud Radio. Mais sa plus belle réussite professionnelle reste sans doute « Femme de joueur », le one-woman show qu’elle a écrit et qu’elle joue actuellement au 3T. Pendant 1h30, elle incarne plusieurs personnages et raconte son univers, le temps d’un match de rugby.
Bien connu des Toulousains, il vogue perpétuellement entre la chanson et le cinéma. C’est en tant que comédien qu’il fait ses classes, mais la musique fait partie intégrante de sa vie avec plusieurs albums à son actif. À 38 ans, le cinéma le rattrape mais il passe alors de l’autre côté de la caméra. En 2009, son premier film, « Lisa » crée la surprise à Cannes. En 2014, il revient sur le devant de la scène avec « ADN, l’âme de la terre », le récit initiatique d’un jeune garçon qui possède le pouvoir de guérir. Le film tourné en partie dans le Gers est sorti dans une centaine de salles. Actuellement Thierry Obadia remonte en selle et prépare son prochain long métrage, « un thriller road movie », en tournage à l’automne prochain entre la Belgique et sa région natale. Entouré d’une équipe soudée et fidèle, il revendique l’aspect familial et le côté « petit budget » de ses productions. Entre temps, c’est à la réalisation de films pour la promotion des portes de Gascogne, qu’il s’attache, à la demande du département du Gers. Sa société de production Spider world cinéma, implantée en Midi-Pyrénées vient par ailleurs de fusionner avec le studio d’enregistrement toulousain ” Producson”.
Née en 1948 de père Andalou et de mère catalane, c’est la volonté familiale de fuir le franquisme qui mène son destin dans le sud de la France. Et si le français n’est pas sa langue maternelle, elle se l’approprie à travers la littérature. Son diplôme de lettres en poche, elle bifurque finalement vers des études de médecine pour exercer comme psychiatre dans la cité phocéenne. À 20 ans, Lydie Arjona, alias Lydie Salvayre, commence à prendre la plume et publie notamment dans des revues littéraires. Puis c’est l’ascension : prix François Billetdoux pour BW, prix Hermès du premier roman pour La Déclaration, prix novembre (aujourd’hui prix décembre ndlr) pour La Compagnie des spectres. En 2014, c’est la consécration : le Goncourt lui est attribué pour son roman Pas pleurer. L’ouvrage dresse un portrait très personnel de l’été 1936, entre guerre civile espagnole et histoire familiale bousculée… Un roman où se mêlent la voix de Georges Bernanos et le « fragnol » hérité de sa mère, savoureux mélange de sa langue maternelle et de celle qui fait actuellement son succès. Son œuvre, composée d’une vingtaine de livres, est aujourd’hui traduite dans une vingtaine de langues. Certains ont également fait l’objet d’adaptations théâtrales.
Le groupe toulousain a sorti son dernier album « Comme des Cherokees » le 25 août dernier. Ce sixième opus s’inscrit dans la lignée du style ‘‘Zebda’’ : engagé et festif. Avec leurs nouveaux titres comme ‘‘Les Petits pas’’ et ‘‘Chibani’’ mais aussi leurs anciens tubes, les cinq Toulousains ont enchaîné les concerts tout l’automne. « Nos concerts ne sont pas des meetings, mais avant tout un divertissement, une fête », nous précisait Mustapha Amokrane en août, en ajoutant : « Mais la fête est plus belle quand elle a un sens ». Pour preuve, leur premier concert à Toulouse en octobre a été donné au profit de deux associations Sanfilippo et Un maillot pour la vie. En décembre, ils ont participé à l’événement ‘‘Original populaire’’ organisé par Tactikollectif, qui avait pour objectif de retracer 30 ans d’actions culturelles dans les quartiers. Zebda a donné un concert pour les enfants de moins de 12 ans, au Métronum. Fidèles à leurs convictions, ils ont toujours à cœur de faire passer des messages forts, avec un leitmotiv : la défense des opprimés, quels qu’ils soient. À l’image des Cherokees, peuple chassé d’Amérique du Nord… « Quand on était adolescents, on pensait être les cow-boys. En grandissant, on s’est rendu compte qu’on était plutôt les Indiens », confiait Mustapha à la sortie de l’album.
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