Mettre en perspective les débats du passé et les possibles du futur. Telle est l’ambition du festival L’Histoire à venir, qui érige la discipline en levier indispensable à la compréhension des enjeux contemporains.
Permettre au public de s’armer intellectuellement pour agir sur le monde qui les entoure. C’est en substance l’objectif des organisateurs du festival L’Histoire à venir qui aura lieu du 23 au 26 mai, dans plusieurs lieux emblématiques de Toulouse. « Avec l’Histoire en fil rouge, tous les événements tendent à démontrer qu’un savoir ne peut être établi qu’à partir du croisement des réflexions de plusieurs autres disciplines », explique Charles-Henri Lavielle, l’un des initiateurs du festival et cofondateur des éditions Anacharsis.
« L’Histoire est le témoin privilégié de l’évolution du savoir »
Un besoin de prouver que la connaissance découle d’une méthodologie précise, éprouvée dans le temps, et qu’elle est la base solide de toute pensée. « Cette nécessité est née lors des dernières élections américaines, durant lesquelles nous avons assisté à une avalanche de contre-vérités, mettant en doute le savoir. L’Histoire est le témoin privilégié de l’évolution de ce savoir », précise Charles-Henri Lavielle. Ainsi, de nombreux chercheurs, écrivains et artistes interviendront pour confronter leurs connaissances et en faire profiter le public.
Cette année, en rapport avec les préoccupations contemporaines, le festival propose de nombreuses rencontres autour du thème “En commun”. Elles permettront d’explorer ce qui a pu faire le vivre ensemble de nos sociétés dans le passé, au travers de plusieurs disciplines et sous plusieurs formats. Des conférences autour d’un intervenant pour aborder un thème, des recherches en cours ou une question d’histoire, comme ‘’Le cinéma peut-il produire du commun ?’’ (24 mai, Hôtel Dubarry).
Des Labos d’histoire permettront également à plusieurs chercheurs, issus de différentes disciplines, de débattre d’un sujet pour mettre en avant leur travail, leur méthodologie et leur science. Le 25 mai, au Quai des savoirs, lors de l’événement intitulé ‘’Nos chers déchets’’, la gestion de ces derniers fera l’objet d’une table ronde entre une journaliste, une archéologue et un anthropologue. Fossiles inestimables pour comprendre les civilisations ou cauchemars d’écologue ?
Plus participatifs, les ateliers comme “Une soirée avec Dionysos” (23 mai, Pizzeria Belfort) placent le public en immersion. Autour d’un banquet grec, les festivaliers constateront de quelles manières un repas permettait à ce peuple antique de renforcer ses liens et son appartenance au corps civique.
Car le sentiment de citoyenneté est également abordé au travers notamment de performances artistiques. Des artisans qui ont mené les soulèvements médiévaux aux Gilets jaunes d’aujourd’hui, la conférence gesticulée de Gérard Noiriel et Martine Derrier (23 mai à l’Espace Job) retrace les événements qui ont concentré l’expression de ceux qui défendent un idéal commun.
Une multitude de sujets traités par de nombreux intervenants, sous différents formats, dans un seul dessein, celui « de définir ce que nous partageons, ce qui nous unit, ce qui nous permet de vivre ensemble pour construire la société à laquelle nous appartenons », conclut Charles-Henri Lavielle.
Infos pratiques
Du 23 au 26 mai, soit 4 jours de rencontres, animées par 100 invités en 20 lieux.
Tout le programme sur 2019.lhistoireavenir.eu
Embarquez avec quatre historiens d’une rive à l’autre de la Méditerranée pour explorer avec eux comment cette vaste mer intérieure a été traversée de conflits, mais aussi d’intenses échanges marchands, diplomatiques ou culturels, du XIIe au XVIIIe siècle. Une rencontre suivie d’un concert animé par Les Frères Baglamas, un groupe de musique grec qui jouera des chansons méditerranéennes, de celles des pirates crétois à celle des pêcheurs d’éponges de la mer de Libye.
Le 24 mai, au Théâtre Garonne, à partir de 21h30
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